Manger de façon gargantuesque au moment du ftour, c’est tout simplement se rattraper pour les trois repas du jour et les réunir en un seul. Un comportement boulimique propre à beaucoup de jeûneurs qui commencent à se gaver dès la rupture du jeûne. Une profusion de mets, de jus et de boissons gazeuses font oublier un temps les désagréments qui sont la conséquence de ces pratiques mais qui ne tardent pas à se manifester.
Ces mauvaises habitudes se répètent chaque jour, chaque année pendant le Ramadhan, causant des troubles du système digestif. L’un des principes du jeûne c’est, pourtant, la simplicité et la modération, tout le contraire de ce qu’on constate. De cette agression pure et simple sur notre organisme résultent des maux de ventre et des ballonnements, parfois même des intoxications alimentaires. C’est pourtant l’occasion, en ce mois, de rééduquer son corps, de l’habituer à l’endurance et d’éliminer les toxines emmagasinées dans l’organisme.
Il a été prouvé, ces dernières années – hormis pour les personnes souffrant de pathologies chroniques et celles soumises à des régimes spécifiques et qui sont exemptées de la pratique du Ramadhan – que le jeûne comporte un aspect médical. Il est mis à profit pour soigner des malades et pour compléter certaines thérapies, on va jusqu’à parler de médecine d’avenir.
Dans certains pays, comme l’Allemagne, la Russie, le Canada, les USA et la France, des professionnels accompagnent des personnes désirant observer un jeûne thérapeutique, pendant quelques jours, une semaine et même au-delà d’un mois, afin de régénérer le système immunitaire. En Allemagne, il est reconnu comme étant un traitement médical notamment contre l’arthrite, le diabète de type 2 et certaines maladies respiratoires et digestives.
Ce n’est certainement pas en se jetant sur tout ce qui est sur la table et en se remplissant la panse qu’on pourra préserver son capital santé, au contraire. Entre boulimie et cure de détoxification (sur le plan médical), il faut faire un choix.
Nadia Rechoud