Le ministre de la santé a bien vu : La question de prévention et des risques sanitaires doit être de la responsabilité collective

Le Ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a récemment installé un comité d’experts chargé d’élaborer une loi relative à la prévention et aux risques sanitaires. Le moins que l’on puisse dire est que l’initiative est majeure

C’est une étape cruciale vers la reconnaissance de l’importance de la prévention comme un problème national et vers la promotion de la lutte collective contre les risques sanitaires dans le pays.

Dans son discours, le Ministre Saihi a souligné un principe fondamental : la prévention et la gestion des risques sanitaires sont la responsabilité de tous les acteurs de la société. Cela signifie que le Ministère de la Santé ne peut plus être seul à porter le fardeau de la prévention et à faire face aux risques sanitaires. D’autres secteurs doivent désormais être impliqués et assumer leurs responsabilités pour contribuer à ce combat essentiel pour la santé publique.

L’Algérie, comme de nombreux pays, est confrontée à une variété de risques sanitaires, allant des épidémies de maladies infectieuses aux défis liés à la santé environnementale, en passant par les maladies non transmissibles telles que le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires. La prévention est le moyen le plus efficace et économique de faire face à ces risques. Elle permet de réduire la morbidité et la mortalité, d’améliorer la qualité de vie de la population et de réduire les coûts de soins de santé.

Cependant, la prévention ne peut pas reposer uniquement sur les épaules du secteur de la santé. Il faut une approche multisectorielle, où différents ministères et acteurs gouvernementaux travaillent de concert pour aborder les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé. Par exemple, le ministère de l’Environnement peut contribuer à réduire la pollution de l’air et de l’eau, tandis que le ministère de l’Éducation peut promouvoir une alimentation saine et l’activité physique dans les écoles.

De plus, la participation de la société civile, des organisations non gouvernementales, des communautés locales et des citoyens est également cruciale. La sensibilisation, l’éducation et l’engagement de la population sont des piliers essentiels de la prévention.

Il est encourageant de voir l’Algérie prendre des mesures pour mettre en place un cadre législatif et une approche coordonnée de la prévention des risques sanitaires. Cependant, l’efficacité de cette initiative dépendra de sa mise en œuvre. Il est essentiel que les différentes parties prenantes travaillent ensemble de manière transparente, partagent des informations et des ressources, et coordonnent leurs efforts pour maximiser l’impact de la prévention.

En conclusion, la prévention des risques sanitaires est un problème national en Algérie qui nécessite une réponse collective. Les défis en matière de santé ne peuvent plus être résolus par un seul ministère ou une seule institution. La santé de la population dépend de l’engagement de l’ensemble de la société. La mise en place d’une législation et d’une approche multisectorielle est une étape importante vers la construction d’un avenir plus sain pour l’Algérie. Il est maintenant temps d’agir de manière concertée pour garantir la réussite de cette initiative et pour protéger la santé de la nation.

Ali Djaber

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