Le traitement par injections de toxine botulique a montré une efficacité très intéressante dans l’hyperhidrose

Touchant les personnes de 25 à 64 ans et même les plus jeunes, l’hyperhidrose est l’hyperactivité des glandes sudoripares qui débute souvent à la puberté et culmine entre la troisième et la quatrième décennie.  Elle correspond à une sécrétion sudorale excessive et a un impact non négligeable sur la qualité de vie car elle interfère avec les activités quotidiennes et engendre des répercussions psychologiques et sociales.

La sudation immodérée peut également empêcher une personne de bien faire son travail.

L’hyperhidrose reste encore sous-traitée car elle n’est pas considérée comme une maladie. Selon les spécialistes, l’hyperhidrose localisée est la plus fréquente, elle peut affecter tout le corps ou seulement certaines régions du corps comme les aisselles, les mains, le visage ou les pieds. Elle est le plus souvent intermittente et majorée par le stress. Certains facteurs génétiques jouent un rôle, car plusieurs personnes atteintes d’hyperhidrose ont des membres de leur famille qui en sont également atteints.

Selon les spécialistes, chez les personnes atteintes d’hyperhidrose, la quantité de sueur produite est plus grande qu’à la normale et la sudation peut se produire lorsque la température ambiante est fraîche. Elle n’est pas une affection contagieuse.

Le Dr Mohamed Oughanem, président de la société algérienne de médecine esthétique (SAME) a indiqué qu’« actuellement nous disposons d’outils efficaces, allant des traitements locaux à la chirurgie. Malheureusement, il n’y a pas moyen de prévenir l’hyperhidrose. Le traitement peut toutefois apporter un soulagement aux personnes qui en sont atteintes ».

Le Dr Oughanem a parlé de l’ionophorèse, une méthode qui consiste à exposer les mains et ou les pieds à un courant électrique continu transmis par immersion dans l’eau. Le patient dispose ses mains et/ou ses pieds dans les bacs. De l’eau y est versée et l’intensité est augmentée progressivement par le patient à l’aide de curseurs dans les bacs jusqu’à une sensation de picotements. Après une dizaine de minutes, l’intensité est réduite jusqu’à zéro. On ne sait pas exactement comment ce traitement agit; il est toutefois possible que la charge électrique affecte la production de sueur par les glandes. Cette méthode nécessite beaucoup de temps (plusieurs semaines de traitement) pour l’obtention de niveaux de sudation normaux.

Pour le spécialiste, la toxine botulique est devenu un traitement de choix des hyperhidroses.  C’est un traitement qui a montré son efficacité et a amélioré la qualité de vie des patients.

L’injection de toxine botulique constitue un traitement d’une exceptionnelle efficacité dans cette indication. Ce traitement s’adresse tout particulièrement à tous les patients atteints d’une hyperhidrose axillaire résistante aux traitements locaux et créant un handicap social.

Le médecin détermine d’abord la zone qui transpire le plus grâce au test à l’iode puis il injecte de la toxine botulique en très petites quantités. Le médecin réalise en général une dizaine d’injections par aisselle.

Ces injections sont peu douloureuses, car l’aiguille est extrêmement fine et la piqûre superficielle. La durée d’action varie en fonction de chaque patient, en moyenne de 6 à 8 mois dans les premiers traitements puis jusqu’à 12 mois.

Maya Achour

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