L’échinococcose kystique, également connue sous le nom de maladie hydatique, représente une menace croissante pour la santé humaine et animale. Cette affection est causée par le parasite cestode Echinococcus granulosus, un ténia affectant principalement les animaux carnivores.
Une maladie grave et coûteuse
La consommation d’œufs infectieux d’Echinococcus granulosus conduit à la libération de larves dans le tractus intestinal, suivie de leur migration vers des organes comme le foie et les poumons, où elles forment des kystes hydatiques matures. « Les kystes peuvent rester asymptomatiques pendant des années, mais leur croissance peut provoquer des symptômes sévères et des complications potentiellement mortelles, » expliquent les spécialistes.
Les complications incluent la rupture traumatique des kystes, pouvant entraîner une anaphylaxie fatale, ainsi que des fistules et des surinfections bactériennes. « La rupture d’un kyste hydatique est une urgence médicale qui nécessite une intervention immédiate, » ajoutent les médecins.
Diagnostic et traitement : des avancées technologiques significatives
Depuis l’introduction de l’échographie dans les années 1970, la détection des kystes a considérablement progressé. L’OMS a mis en place un système de classification des kystes en six stades, facilitant ainsi leur gestion clinique. « La combinaison de l’échographie et de la sérologie représente la méthode standard pour diagnostiquer cette maladie, » précisent les spécialistes.
Le traitement de l’échinococcose kystique varie selon les cas et les ressources disponibles. Il comprend la chirurgie, les techniques de drainage percutané comme la méthode PAIR (Ponction, Aspiration, Injection, Réaspiration), le traitement antihelminthique, et parfois une approche de surveillance. « Le choix du traitement dépend de nombreux facteurs, notamment la taille et la localisation des kystes, ainsi que l’état général du patient, » soulignent les médecins.
Prévention : un enjeu global
La prévention repose sur un traitement antihelminthique des chiens et la vaccination des moutons. Cependant, malgré des programmes de lutte efficaces, l’impact global de la maladie sur la santé publique demeure inchangé. « Pour réduire l’incidence de cette maladie, une approche globale et coordonnée est nécessaire, » expliquent les spécialistes.
L’échinococcose kystique demeure une maladie complexe et dangereuse. La vigilance, la prévention et les progrès médicaux sont essentiels pour limiter son impact sur les populations humaines et animales.
Nouhad Ourebzani