L’endométriose touche 1 femme sur 10

Concernant près d’une femme sur dix, l’endométriose se manifeste par de violentes douleurs pelviennes, des règles abondantes et peut même entraîner une infertilité. De nombreux autres symptômes peuvent y être associés. Malgré ses répercussions, cette maladie gynécologique est souvent sous-estimée. La plupart des patientes attendront entre 6 et 10 ans avant le bon diagnostic.

On a même coutume de dire qu’il n’y a pas une mais « des » endométrioses, car cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une femme à l’autre. Il n’existe pas de certitudes concernant l’endométriose si ce n’est qu’elle revêt différentes formes à différents endroits selon différentes proportions d’une femme à l’autre. Affection gynécologique fréquente, l’endométriose peut causer des douleurs, parfois insupportables. Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables à différents organes. Les médecins spécialistes de l’endométriose s’accordent à dire que la maladie toucherait 1 femme sur 10. Ce chiffre concerne les femmes pour qui le diagnostic a été posé. Il est donc probable que l’endométriose touche plus de femmes.

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones, au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.

Plusieurs théories existent sur l’apparition de cette maladie, sans qu’aucune n’explique totalement toutes les formes de cette maladie.

Quant à la théorie de la grossesse qui guérit, elle est également mise en cause. En fait, il semble plus réaliste de considérer que la grossesse ne « guérit » pas l’endométriose, mais l’améliore notablement ou préserve d’une dégradation de la situation, offrant une période de rémission.

Les gynécologues s’accordent à dire que les symptômes de la maladie diffèrent d’une femme à l’autre. Ils peuvent être multiples car ils sont liés aux localisations des lésions endométriosiques.

Chez les femmes souffrant d’endométriose, dans 50 à 91 % des cas, la douleur est évoquée. Cette dernière peut se manifester pendant les règles, on parle alors de dysménorrhée. Lorsqu’il s’agit de douleur pendant les rapports sexuels, on parle de dyspareunie et aussi on parle de douleurs lombaires tels les lombalgies, la sciatique ou même le cruralgie).

Les douleurs peuvent être continues ou ponctuelles, parfois violentes. Elles sont liées au cycle féminin, les douleurs sont donc souvent plus aiguës au moment de l’ovulation ou des règles.

Une infertilité chez 40 % des femmes atteintes d’endométriose

Parfois l’endométriose est asymptomatique. La maladie est découverte lors d’un bilan de fertilité suite à la difficulté de concevoir un enfant. Chez 30 à 40 % des femmes atteintes d’endométriose, une infertilité est associée. L’endométriose serait ainsi l’une des causes les plus fréquentes de stérilité.

Autres symptômes de l’endométriose sont les règles abondantes, surtout vers le 3e ou 4e jour du cycle. Les cycles peuvent également être perturbés, les saignements principalement prémenstruels, l’apparition de kystes, des brûlure urinaire, sang dans les urines et une fatigue générale.

Outre les douleurs, l’endométriose est liée à des problèmes d’infertilité. Mais jusqu’alors, les mécanismes en jeu restaient inconnus. De nouvelles recherches permettent aujourd’hui d’y voir plus clair. Concernant le traitement de cette infertilité, une récente étude américaine plaide en faveur de la fécondation in vitro en première intention.

Les données classiques estiment que 25 à 50 % des patientes présentant un problème d’infertilité ont une endométriose et qu’environ 30 à 50 % des femmes ayant une endométriose, auront un problème d’infertilité.

Une équipe de chercheurs londoniens a mis en lumière un mécanisme qui expliquerait la relation entre endométriose et infertilité.

Il ne faut pas confondre infertilité et stérilité. La majorité des femmes atteintes d’endométriose seront enceintes, soit spontanément, soit après un traitement. Ce dernier est choisi au cas par cas en fonction de la gravité de l’endométriose et des organes atteints.

Thinhinane B.

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