Les cas survenant chez les enfants représentent 5% du total des atteintes, et pour poursuivre en termes de statistiques quant à cette pathologie lourde qu’est le cancer, mille (1.000) nouveaux cas sont enregistrés chaque année dans notre pays. C’est ce que mentionnent les oncologues qui indiquent que les cancers de l’enfant sont différents de ceux de l’adulte et ils sont rares par rapport à l’ensemble des cancers (regroupant la totalité des cas enregistrés chez les enfants et les adultes). A ce titre, il faut savoir que les cancers qui surviennent chez les enfants de moins de 15 ans sont les leucémies, les tumeurs du système nerveux central, les lymphomes et les sarcomes des tissus mous et extra-osseux, alors que les principaux cancers de l’adulte touchent les poumons, le sein ou la prostate. Une autre particularité, les cancers chez l’enfant se développent très rapidement –quelques semaines et parfois même quelques jours– et certaines tumeurs se résorbent d’elles-mêmes. La difficulté réside toutefois dans le diagnostic du fait que les symptômes ne se manifestent qu’une fois que la tumeur a évolué alors que le dépistage précoce est primordial pour que le traitement soit décidé immédiatement. Ces symptômes ne sont pas particulièrement distinctifs (fatigue, fièvre, perte d’appétit, douleurs osseuses…) mais on s’oriente vers un diagnostic approfondi lorsque ceux-ci perdurent. En termes de soins, qu’en est-il chez nous ? La prise en charge, parent pauvre du système de santé dans notre pays, constitue comme nous le constatons chaque jour le nœud gordien qui ne sera tranché (concernant les enfants cancéreux) que lorsque les pouvoirs publics auront réuni les moyens adaptés, notamment la réalisation d’unités spécialisées. Le retard dans ce domaine est énorme, bienheureux ceux qui peuvent bénéficier d’une intervention chirurgicale, et ceux qui, après l’ablation de la tumeur, peuvent prétendre à une radiothérapie ou à une chimiothérapie.
Nadia Rechoud