Les conséquences sanitaires des microplastiques

Nous ingérons 2.000 particules de microplastiques par semaine soit l’équivalent de 5 grammes. C’est le résultat d’une des nombreuses études de l’Université de Newcastle, la première à combiner plus de 50 études sur l’ingestion de plastiques.

Une grande partie des particules ingérées est excrétée par les intestins. Cependant, certaines de ces particules de microplastiques restent dans nos organes. Ce qui amène des scientifiques à se poser la question sur les effets de ces microplastiques qui reste dans le corps humain sur la santé.

Une équipe dirigée par le Dr. Karsten Grote de l’Université de Marburg s’est penché sur le sujet. L’équipe a étudié comment les microplastiques affectent les cellules immunitaires et les vaisseaux sanguins.

Le Dr. Karsten Grote et ses collègues ont administré des particules de polystyrène pur – l’un des quatre matériaux plastiques les plus courants – à des souris via l’estomac. Selon les résultats de l’étude, le plastique s’est déposé dans le foie des animaux et y a provoqué des réactions inflammatoires. Le Dr Grote déclare dans une interview avec GEO que ces résultats peuvent être extrapolé à l’être humain. Il explique que « les microplastiques sont un facteur de risque supplémentaire pour nous, les humains, pour les maladies provoquées par l’inflammation ». Il donne comme exemple le diabète et  les maladies tumorales.

Il rajoute que le plastique qui a été donné aux souris était très pur et propre, presque stérile. Le Dr Grote explique que « les microplastiques auxquels nous sommes confrontés sont complètement différents ».  Il précise que « toutes sortes de substances se trouvent sur le plastique : poussières fines, allergènes comme la poussière domestique, traces de champignons, bactéries et toxines environnementales comme les pesticides ». Ce microplastique est donc plus dangereux que celui utilisé dans l’étude sur des souris.

Sur la base des résultats de leur étude, publiée en novembre 2021, le Dr Grote et son équipe considèrent les microplastiques comme un nouveau type de facteur de risque de maladies vasculaires chez l’homme et qu’une nouvelle évaluation des risques pour les microplastiques est nécessaire.

Amina Azoune

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