« Les pouvoirs publics avaient investi dans l’industrie pharmaceutique sans pour autant accompagner ce créneau par la formation, a souligné le chef de département de la pharmacie industrielle à la Fédération algérienne de pharmacie (FAP), Hakim Boudis, en marge des travaux du 4e congrès national de la FAP.
Placé cette année sous le slogan « Les nouvelles perspectives de la pharmacie », l’expert a précisé que « l’industrie pharmaceutique a réalisé un saut qualitatif depuis 20 ans. Néanmoins, les pouvoirs publics n’ont pas accompagné ce créneau par la formation », faisant état, à ce propos, de « 350 projets dans diverses spécialités en lien avec la pharmacie, dont 85 projets dans la production de médicaments et 62 autres d’analyses médicales ».
Il a souligné, en outre, la nécessité de mettre en place des commissions qui œuvreront au développement de la formation dans le domaine de l’industrie pharmaceutique en vue de « combler les lacunes entre l’investissement en la matière et la formation ».
L’expert a exprimé son souhait de voir « les universités algériennes, notamment les facultés de médecine, entamer la formation, dans les plus brefs délais, en matière d’industrie pharmaceutique, afin de répondre à la demande nationale ».
Pour sa part, Kamel Mansouri, maître assistant à l’Université d’Alger, a évoqué la pharmacie clinique, une spécialité lancée il y a deux ans par le ministère de l’Enseignement supérieur et qui a vu la sortie de deux promotions seulement, et ce dans l’attente de sa généralisation à l’ensemble des 11 facultés de pharmacie que compte le pays.
Qualifiant la formation en pharmacie clinique de « nécessité qui s’impose au vu de son apport dans le processus de soins et le rôle dont s’acquitte le pharmacien au sein de ce processus », le même intervenant a évoqué le rôle du médecin prescripteur et de l’agent paramédical dans ce domaine.
Nouhad Ourebzani