Dans une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Saint-Louis aux États-Unis, un groupe restreint de 38 individus a été le point de départ pour explorer une nouvelle perspective dans la prévention de la maladie d’Alzheimer grâce à une catégorie émergente de somnifères. Cette approche novatrice se fonde sur l’observation de la diminution du taux de protéines Tau dans le cerveau, une composante cruciale dans le développement de cette maladie. Plus précisément, le suvorexant, un hypnotique récemment mis au point, classifié comme un « antagoniste des récepteurs de l’orexine », n’agit pas directement sur l’induction du sommeil, mais perturbe l’action des neurotransmetteurs responsables du maintien de l’éveil.
Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que l’utilisation de cette nouvelle classe de somnifères par des patients souffrant d’insomnie permettait de réduire l’accumulation de dépôts toxiques de protéines dans le liquide cérébrospinal qui nettoie le cerveau chaque nuit. Cependant, il convient de considérer ces résultats avec prudence. En premier lieu, le médicament n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché en France, et en second lieu, les effets à long terme de la prise de ce type de somnifères demeurent encore inconnus.
Les scientifiques soulignent que cette étude constitue une première étape et nécessite des recherches complémentaires pour mieux comprendre les implications de cette nouvelle approche.
Meriem Azoune
