Les personnes souffrant d’un cancer devraient accéder à un traitement efficace, les médicaments innovants doivent être inclus dans leur thérapie. Pour le Professeur Selma Hamdi, hématologue à l’EHU de Sétif qui a participé au congrès d’hémato-oncologie, « les patients devraient bénéficier de ces médicaments dont l’efficacité est prouvée dans les autres pays ». Elle estime que « certains types de médicaments innovants ayant été utilisés en sus de la chimiothérapie, ont contribué à l’amélioration de la qualité de vie du malade », tout en interpellant les autorités sanitaires sur la nécessité d’acquérir la partie restante de ces médicaments attendus par les malades. Le chef de service des maladies oncologiques à l’EHP de Sidi Ghilas (Tipasa), le Professeur Sghir Fatma s’est, pour sa part, félicitée de la prescription de l’immunothérapie aux malades. Selon elle, cette dernière a contribué d’une manière importante au bien-être des patients, notamment ceux atteints du cancer de la peau et des poumons, qui sont complètement guéris. Un autre participant, le chef d’unité de la pharmacie de l’EHU de Tizi-Ouzou, le docteur Rachid Macha, a lui aussi mis l’accent sur l’attente par rapport à la réception de ces produits, déclarant que toutes les pharmacies d’hôpitaux attendent l’arrivée des médicaments innovants afin de les distribuer aux malades. Il a indiqué que « 60% du budget des hôpitaux est consacré à l’achat des médicaments destinés au traitement du cancer ». Il y a lieu de mentionner que ce congrès scientifique qui a duré deux jours et auquel ont pris part 400 spécialistes « insufflera une nouvelle dynamique en matière de prise en charge du cancer en Algérie », selon le docteur Khalil Kadaoui. Le registre national du cancer indique que l’Algérie recense plus de 45.000 nouveaux cas de cancer, avec une plus grande prévalence du cancer du sein (12.000 cas) chez les femmes et du cancer colorectal chez les hommes (6.000 cas).
Nadia Rechoud