Ce phénomène est en constante augmentation à la faveur des habitudes alimentaires des temps modernes, des habitudes adoptées de plus en par les enfants et les adolescents. Manger dans les fast-food fait désormais partie des us et coutume. Ces lieux ne sont pas seulement fréquentés par les adultes, on constate que les écoliers et les collégiens mangent eux aussi sur le pouce quotidiennement.
Tout le monde ferme les yeux sur les dangers que représente cette propension à l’engraissement à travers une nourriture malsaine. On ne possède d’ailleurs pas de statistiques exhaustives à l’échelle nationale mais certains spécialistes en pédiatrie ont tenté quelques enquêtes régionales, affirmant que le nombre d’enfants en surpoids est en hausse et tirant la sonnette d’alarme sur ce fléau.
Mais on ne peut pas dire que des mesures sont prises pour lutter contre ce qui est considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme étant un problème de santé publique. Cette inertie des pouvoirs publics encourage la progression de l’obésité dans notre pays, il existe un manque flagrant de sensibilisation des parents, des restaurateurs et des enfants eux-mêmes qui affectionnent les aliments bourrés de gras, où il y a une profusion de glucides et de lipides.
On ne trouve pratiquement pas d’études sur le phénomène de l’obésité, si ce n’est quelques mémoires et thèses de l’achèvement du cursus universitaire, dont les mêmes données sont reprises au fil des années. La recherche dans ce domaine fait défaut en l’absence de moyens financiers, mais les médecins sont très bien placés pour alerter les autorités sanitaires.
Les risques encourus par l’enfant obèse ne sont pas à négliger et pour cause. Si aucun traitement n’est mis en marche, de graves affections peuvent apparaître que ce soit durant le jeune âge ou à l’âge adulte, comme le diabète de type II, le cholestérol, l’hypertension artérielle, les troubles cardiaques, l’insuffisance veineuse ou les cancers. Une véritable bombe à retardement.
C’est dire la nécessité de prendre en charge immédiatement l’enfant obèse, et, pour les pouvoirs publics, de mettre l’accent sur la lutte contre ce fléau.
Nadia Rechoud