L’OMS classe l’édulcorant aspartame comme cancérogène possible, mais soutient la limite d’apport journalier acceptable

L’OMS a publié un communiqué de presse le 14 juillet dernier portant sur des résultats de l’évaluation des dangers et des risques liés à l’aspartame. L’étude s’est basée sur des examens menés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, deux organismes indépendants, mais complémentaires. L’objectif des examens était d’évaluer le danger cancérogène potentiel ainsi que d’autres risques pour la santé associés à la consommation d’aspartame.

S’appuyant sur les résultats de cette étude, l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) classe l’édulcorant aspartame comme cancérigène possible, mais a soutenu la limite d’apport journalier acceptable pour l’homme qui avait été fixée jusqu’à présent et qui est de 40 mg/kg de poids corporel.

L’aspartame est un édulcorant artificiel (d’origine chimique) largement utilisé dans différents aliments et boissons depuis les années 1980. Il est présent dans des milliers de produits dits « light » ou « 0% » : boissons, desserts, sucreries, laitages, chewing-gum, produits hypocaloriques ou amincissants, dentifrices et vitamines à croquer. De plus, il est présent dans plus de 600 médicaments, comme les pastilles contre la toux.

La sécurité de l’aspartame, l’un des édulcorants les plus utilisés par l’industrie alimentaire, fait l’objet de controverses depuis sa découverte, en raison de soupçons selon lesquels il peut favoriser le cancer, le diabète ou les naissances prématurées.

Plusieurs études ont déjà été réalisées par le passé sur la dangerosité de cet édulcorant. En 2010, des chercheurs de Bologne, en Italie, ont démontré, entre autres, que la consommation de ce « faux sucre » provoquait une augmentation significative de l’incidence des cancers (notamment du foie et du poumon) chez les rongeurs mâles. Toujours en 2010, une autre étude, réalisée par des scientifiques danois, a montré que l’aspartame augmente le risque d’accouchement prématuré. L’aspartame peut également causer des maux de tête, des convulsions et de la dépression, selon certaines études.

Meriem Azoune

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