On parle plutôt d’un symptôme que d’une maladie en ce qui concerne ces éruptions cutanées qui peuvent toucher toutes les parties du corps. Il s’agit de l’’urticaire qui est une réaction inflammatoire de la peau dont les manifestations sont des démangeaisons intenses et des plaques rouges en relief ressemblant à des piqûres d’ortie (d’où le nom de cette affection tiré du terme latin Urtica qui signifie ortie).
On constate parfois une tuméfaction ou œdème sur le visage ou les extrémités, qui peut toucher aussi la bouche, la langue et les cordes vocales, entraînant une modification de la voix. Lorsqu’il affecte la gorge, il peut exister une gêne pour avaler et surtout pour respirer, ce qui oblige à consulter en urgence.
Les personnes affectées par ce problème peuvent, en plus, avoir une fièvre modérée, des douleurs abdominales et des douleurs articulaires. Il faut savoir qu’il existe deux types d’urticaire : l’urticaire aiguë, caractérisé par une ou plusieurs poussées durant quelques minutes à quelques heures mais évoluant durant moins de 6 semaines, et l’urticaire chronique, qui se manifeste par des crises quotidiennes ou presque, évoluant pendant plus de 6 semaines.
Les lésions durent de quelques minutes à quelques heures et disparaissent sans laisser de traces mais d’autres lésions peuvent apparaître à la place, ce qui fait que la crise peut persister plusieurs jours. Il n’est pas aisé d’en définir la ou les causes tant celles-ci sont nombreuses.
On en trouve l’origine dans moins d’un tiers des cas mais il peut exister une association de facteurs. On peut citer les causes médicamenteuses et les causes alimentaires. Les médicaments sont responsables de 30 à 50% des urticaires, les antibiotiques et les pénicillines sont les principaux responsables d’urticaire aiguë allergique.
Pour ce qui est des facteurs alimentaires, l’arachide, les fruits à coques (noix, noisettes, amandes…), les œufs, le lait de vache sont les plus fréquemment en cause chez le nourrisson et le jeune enfant alors que les fruits de mer, les poissons, les fruits à coques et les fruits à noyaux sont souvent incriminés chez l’adulte.
Les substances additives sont une cause fréquente d’urticaire. Les traitements sont destinés à éviter la récidive, et pour l’urticaire chronique, des antihistaminiques sont prescrits. Si ces derniers sont inefficaces, le médecin doit rechercher la présence d’une allergie ou d’une maladie pouvant entretenir l’urticaire, ainsi que la présence d’une infection, d’une intolérance médicamenteuse ou alimentaire, ou d’une anomalie sanguine.
Nadia Rechoud