Une rencontre regroupant des experts dans le domaine de la lutte contre l’envenimation scorpionique, aura lieu à Ouargla, fin septembre, a indiqué le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Cette rencontre, première du genre à laquelle prendront part des universitaires, des chercheurs sur le terrain dans le domaine de l’envenimation scorpionique tend à mettre en place une stratégie nationale bien ficelée, en vue de limiter les morsures scorpioniques.
Le ministère entend créer une unité de production de sérums antivenimeux dans la wilaya d’Ouargla, qui est la 2e unité après celle de l’Institut Pasteur de Dely Ibrahim (Alger) qui produit plus de 50.000 doses par an.
Les données du ministère de la Santé indiquent qu’en dépit d’une hausse en nombre de morsures scorpioniques et de la répartition géographique de cet animal, qui est passée de 27 wilayas en 2000 à 39 wilayas en 2017, le nombre de décès a reculé, grâce aux campagnes de sensibilisation, passant ainsi de 107 décès en 2000, à 58 décès en 2017, dont la majorité se situait dans la tranche d’âge 15-49 ans, soit les catégories actives de la société.
Le Réseau africain des centres antipoison lancé lundi à Alger
Par ailleurs, le Réseau africain des centres antipoison sera lancé lundi à Alger à l’occasion d’une réunion organisée par le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, selon un communiqué de l’organisation.
La réunion de lancement dont les travaux s’étaleront sur quatre jours, est placée sous l’égide du bureau de l’OMS pour la région africaine et du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, ajoute la même source, précisant qu’elle regroupera les représentants de 11 établissements antipoison ainsi que des unités toxicologiques dans la région Afrique de l’OMS (Algérie, Angola, Ethiopie, Ghana, Kenya, Madagascar, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie et Zimbabwe).
Les travaux de cette réunion permettront aux participants et aux représentants des différents centres antipoison des différents pays présents de partager leurs différentes expériences dans le domaine de la prévention et de la prise en charge des cas d’empoisonnement, explique la même source, ajoutant que la réunion axera ses travaux sur le fonctionnement du Réseau africain des centres antipoison.
Au terme des quatre jours de cette réunion, il est attendu l’adoption des termes de référence, le règlement de fonctionnement et aussi le plan du Réseau africain des centres antipoison.
Tinhinane B.