Le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, M. Ali Aoun a révélé ce lundi que son secteur a pu augmenter le pourcentage de disponibilité des médicaments par rapport à l’année écoulée, atteignant 90% des besoins nationaux.
Intervenant devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), Aoun a indiqué que la couverture du marché des médicaments locaux au niveau national a atteint 68% et qu’elle sera de l’ordre de 70% d’ici la fin de l’année.
Devant les députés Aoun s’est, une fois, de plus, exprimé sur l’origine de la pénurie d’anesthésie dentaire. le ministre a accusé, sans tergiversation, un laboratoire étranger d’avoir monopolisé ce médicament «Ce laboratoire appliquait un monopole sur la distribution de ce produit qu’il proposait a des prix exorbitants passant de 5 à 15 euros l’unité créant ainsi une pénurie d’anesthésie sur le marché », a affirmé M. Aoun dont le département a rejeté en bloc ce état de fait.
Pour y remédier à cette situation le ministre a rappelé qu’une quantité de plus de 6 millions de doses d’anesthésiants dentaires ont été mis sur le marché national auxquelles viendront s’ajouter, 600.000 autres doses qui seront mis sur le marché cette semaine. Pour l’heure le ministère tente de diversifier les sources d’approvisionnements de ce produit et ce, en attendant le lancement de cinq projets de production des produits d’anesthésie dentaire au niveau national. «La réalisation de ses usines permettra de faire face à la demande croissante de ce produit pharmaceutique et à maitriser sa distribution », a précisé Aoun devant les membres de la commission de la santé.
Faisant le bilan des activités de son département, le ministre a rappelé sur un autre registre que 6 projets ont été approuvés pour produire des médicaments anticancéreux.
De l’avis du ministre, la production de formes injectables d’anticancéreux devrait démarrer au cours du deuxième semestre 2024, ainsi que la production de solutions ophtalmiques et de pilules contraceptives, outre la possibilité de produire des hormones de croissance.
Par ailleurs il a assuré que le lancement de la production locale d’insuline a permis de réduire la facture des importations de ce produit à près de 100 millions d’euros en 2023 et l’octroi d’une licence à l’usine d’assemblage de stylos à insuline de Boufarik réduirait, selon le ministre de 44 millions d’euros la facture de l’importation.
Lisa Beghdad