Le manque de bandelettes d’auto-surveillance glycémique dans les officines provoque la colère de milliers de diabétiques d’Alger. Le président de l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger, Fayçal Ouhada tire la sonnette d’alarme.
Contacté aujourd’hui par nos soins, M. Ouhada a indiqué que « les stocks des bandelettes sont déjà épuisés chez les importateurs et grossistes et ne souffriront pas pour couvrir les besoins jusqu’au mois sacré. »
Il a ajouté que «la crise sera plus sévère dans la première quinzaine du mois de Ramadhan ».
Le président de l’Association a appelé dans ce sens, les autorités concernées à revoir leur stratégie quant à la limitation de l’importation de ces produits, car estime-t-il «la vie de beaucoup de diabétiques est en jeu. Il faut agir vite pour ne pas entrainer le patient diabétique dans une problématique qui n’a pas lieu d’être. »
Selon M. Ouhada, le marché de l’auto-surveillance glycémique en 2018 est estimé à 12 Millions de boites dont, 75 % des bandelettes qu’utilisent les patients diabétiques sont celles de marques des Multinationales, soit Neuf 9 millions de boites à savoir 1 million de patients. 25% des bandelettes utilisées sont celles des nouveaux entrants, ou on n’a pas assez de recul pour les juger.
«Le constat d’aujourd’hui est qu’il n’y a plus de stock au niveau des importateurs et des grossistes, avec un stock d’environ de 15 à 20 jours seulement au niveau des pharmacies qui n’est pas suffisant et qui causera une réelle perturbation sur la disponibilité sur le territoire national,» a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «à l’heure actuelle, aucun programme d’importation n’a encore été délivré, sachant que nous sommes à la veille du mois sacré de ramadhan, et que l’auto surveillance pendant cette période est plus qu’importante voir vitale, ce qui permettra au patient de s’auto contrôler (afin d’éviter les hypoglycémies) et passer un mois de Ramadhan en toute quiétude.»
Le nombre de diabétiques représente aujourd’hui de 11 % de la population, soit plus de 3,5 millions de diabétiques et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Anaïs Ouardi