Modification récente du code de la pharmacie : Le SNPAA dénonce  » une modification précipitée et un dépassement « 

Dr. Samir Ouali, président du Syndicat National des Pharmaciens Algériens Agréés (SNPAA), a apporté plus d’éclairages sur la position de son organisation quant  aux récentes modifications apportées par la commission du ministère du commerce à la nomenclature des activités économiques liées à la pharmacie. Dans un communiqué adressé à la rédaction du journal électronique Esseha.dz, Dr. Ouali souligne la précipitation de ces changements et estime qu’ils représentent un dépassement inquiétant par rapport à l’une des activités les plus réglementées du pays.

La principale préoccupation du SNPAA réside dans la restriction imposée aux pharmaciens d’officine concernant la réalisation d’analyses médicales dans leurs établissements. Selon le ministère du commerce, cette compétence relèverait du ministère de la santé. Dr. Ouali fait valoir que cette modification a été opérée sans la consultation préalable des représentants des pharmaciens, soulignant ainsi un manque de prise en compte de leur avis dans le processus décisionnel.

Avant ces modifications, les pharmaciens étaient autorisés à effectuer certaines analyses médicales dans leurs officines, en accord avec le code de déontologie médicale actuel. La décision de restreindre cette compétence, selon Dr. Ouali, a été prise suite à un courrier d’un autre syndicat, soulevant des interrogations quant à la démarche du ministère du commerce et à sa considération des acteurs clés de la profession.

Une autre critique formulée par le président du SNPAA concerne la codification utilisée par le ministère du commerce, basée sur le Décret 52 de 1995, qui n’a pas été mis à jour. Dr. Ouali insiste sur le fait que la loi 18/11 clarifie de manière exhaustive les prérogatives, les produits dispensés, ainsi que les activités liées à la santé par le biais de plusieurs articles, dont les 179, 249, 212, 213 et 207.

Le SNPAA souligne l’importance cruciale de la consultation des représentants des pharmaciens dans les discussions et décisions liées à leur domaine d’activité. Dr. Ouali plaide en faveur d’une collaboration entre les parties prenantes afin de trouver des solutions plus adaptées et équilibrées pour toutes les parties impliquées.

En conclusion, le Syndicat National des Pharmaciens Algériens Agréés appelle le ministère du commerce à reconsidérer sa position et à inclure les représentants des pharmaciens dans le processus décisionnel avant d’apporter d’autres modifications au code régissant leur profession. La coopération entre les autorités et les professionnels de la pharmacie est essentielle pour assurer un équilibre optimal entre les impératifs de régulation et les besoins des acteurs de la santé.

Meriem Azoune

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