Boualem s’interrogeait sur la signification de ce gonflement au cou lorsque mais ne s’inquiétait pas outre mesure. Il palpait parce que cela le gênait de voir cette grosseur, mais remarquait peu à peu qu’il perdait l’appétit et qu’il maigrissait. Sa silhouette longiligne laissait apparaître encore plus sa perte de poids et sa famille commençait à s’inquiétait. « Nous ne savions pas ce que c’était exactement, nous pensions qu’il avait un problème au niveau de la gorge et pressentions, au fur et à mesure de l’apparition d’autres symptômes, que c’était assez grave » témoigne sa fille dont le courage est exemplaire tout au long de la quête pour en savoir plus sur la pathologie de son père et de la thérapie adéquate. Cancer de la lymphe, tel est le diagnostic posé au bout d’une prospection médicale poussée. La famille ne perd pas de temps, la prise en charge doit être immédiate afin de venir à bout de cette terrible maladie dont l’évocation du nom donne toujours froid dans le dos. Des séances de chimiothérapie sont programmées, elles se révèlent insupportables pour Boualem qui est alité à chaque fois, ce qui fait inquiète les proches qui pensent la rémission impossible. « A chaque fois que j’allais voir mon père et que je voyais son état, je perdais espoir ». Mais la rémission est au bout de ce long parcours, le sexagénaire se rétablit peu à peu. « Le revoir reprendre ses habitudes est réconfortant, mon père est passionné de bricolage et il n’a pas tardé à reprendre ses outils et à répondre aux sollicitations d’amis ou de clients ».
Nadia Rechoud