Membres ankylosés, peau dure et douloureuse, des organes internes endommagés, ce ne sont là que quelques symptômes de la sclérodermie, une maladie auto-immune rare dont souffre Nabila depuis plusieurs années. « Petit à petit, une maladie mystérieuse commençait à s’installer, je n’en avais pas encore conscience alors que mes articulations et mes muscles devenaient douloureux, que mes doigts enflaient et que ma peau devenait dure et me démangeait ». Cette femme ignore encore à ce moment qu’elle développe une lourde pathologie qui va bouleverser totalement sa vie. Inquiétude se mêle à la méconnaissance de ce mal qui la ronge lentement. « Ce qui n’arrange rien, c’est que le diagnostic ne peut pas se faire rapidement et de manière correcte, les atteintes étant nombreuses et éparses. Une fatigue s’installe, en plus de difficultés d’absorption d’aliments et de digestion. Un long parcours commence alors pour moi avec divers examens et des bilans sanguins ». Un état général en perpétuelle dégradation et un verdict assommant, avec un nom barbare pour une maladie handicapante, la sclérodermie. Nabila en arrive à l’impossibilité de plier ses genoux, puis de se mouvoir. C’est la paralysie, ultime étape dans sa descente aux enfers. Entretemps, elle est prise en charge sur le plan médical, auquel s’ajoute un régime alimentaire. Des liquides, voilà ce qu’elle peut ingurgiter pour se nourrir. La malade entame en parallèle des séances de rééducation. Progressivement, elle retrouve un peu de mobilité et son état s’améliore quelque peu. « C’est une terrible pathologie avec laquelle je dois vivre. Mon souhait est que la médecine trouve un remède pour l’enrayer ».
Nadine Rechoud