On savait depuis longtemps que le sucre est un facteur déclenchant du diabète de même qu’il favorise l’obésité chez les personnes qui en abusent, on vient de découvrir que ce produit tant désiré n’est pas de nature à améliorer l’humeur des gens, loin s’en faut. Une récente étude de l’université de Warwick, en Angleterre, met à mal une idée reçue très répandue, selon laquelle le fait de manger du sucre permet d’améliorer le moral. Les conséquences sur l’organisme seraient même inverses, une nouvelle preuve que les boissons et aliments sucrés sont à éviter dans tous les cas.
Il est vrai que les aliments sucrés apportent de l’énergie. Mais cet effet est de courte durée car cela devient néfaste sur la santé (surpoids, caries dentaires…). Les aliments sucrés sont à consommer avec modération.
Le sucre a un pouvoir addictif sur le corps de l’individu. Des études ont démontré que ce dernier agirait sur les neurones comme une drogue en activant le même mécanisme de récompense du cerveau, avec à la clé une sensation de bien-être. Mais des chercheurs de l’université de Warwick mettent en garde contre cette impression : sur le long terme, le sucre n’améliore en rien l’humeur et peut même l’aggraver.
L’étude publiée dans la revue Neuroscience & Biobehavioral Reviews démontre que le fait de consommer du sucre lorsqu’une personne se sent déprimée ou en manque d’énergie, comme compter sur un pot de glace pour réparer un cœur brisé ou se jeter sur un soda pour se faire du bien au moral, ne serait qu’un mythe.
En se basant sur les données de 31 études menées sur le sujet, les chercheurs ont étudié les effets de sucre sur divers aspects de l’humeur, y compris la colère, la vigilance, la dépression et la fatigue, et découvert que sa consommation n’avait pas d’effet bénéfique et que, à l’inverse, les consommateurs devenaient moins alertes et plus fatigués dans l’heure qui suit.
Gâteaux et pâtisseries, pâte à tartiner, confiseries, chocolat, biscuits, viennoiseries… l’Organisation mondiale de la santé recommande de ramener l’apport en sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et l’enfant.
Tinhinane B.