Selon une vaste étude européenne menée par une équipe de pédiatres du Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) dont les résultats ont été publiés dans l’European Journal of epidemiology, la consommation de paracétamol (également appelé acétaminophène) durant la grossesse augmente le risque de voir l’enfant développer un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et un trouble du spectre autistique (TSA).
Cette très grande étude internationale vient confirmer le risque déjà connu de la prise de paracétamol durant la grossesse en automédication et mettre ainsi en garde les futures mamans sachant qu’une femme sur deux prend du paracétamol durant la grossesse en cas de fièvre ou de douleur.
L’étude en question s’est basée sur l’analyse des données d’exposition in utéro de 73881 enfants européens inscrits dans six groupes européens, via des questionnaires adressés aux futures mamans. Les résultats sont formels : l’exposition prénatale au paracétamol augmente de 20 % le risque de TDAH ou TSA.
Pour le Dr Silvia Alemany, de l’université Pompeu Fabra (Barcelone) : « Compte tenu des liens entre l’utilisation d’acétaminophène et le développement neurologique, l’acétaminophène ne doit pas être supprimé chez les femmes enceintes ou les enfants, mais ne doit être utilisé que lorsque cela est nécessaire ». Une mise en garde nécessaire sachant que parmi la large liste de médicaments vendus sans ordonnance médicale et consommés sans restriction en automédication, le paracétamol arrive en première place.
Synthèse K.B.