Les médecins résidents ayant arrêtés les gardes au niveau des hôpitaux ne risquent aucune poursuite judiciaire. C’est ce qu’a été confirmé par Mohamed Taileb, porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA).
Pour notre interlocuteur, les médecins résidents en science médicale n’ont ni qualité de fonctionnaire, ni même de travailleurs salariés. Et d’expliquer que les médecins résidents sont en formation de post graduation, et qu’à ce titre, leur responsabilité est limitée et se résume seulement à participer aux activités de soin, dans un but exclusivement pédagogique.
Le Dr Taileb explique davantage en affirmant que cette histoire de « réquisition » des médecins résidents ordonnées par la tutelle est « impossible » et « illégale » sachant que le médecin résident est toujours en formation et du coup, il n’a pas l’expérience requise pour assurer à lui seul la garde au niveau des urgences et dans les hôpitaux. La responsabilité des gardes incombe, selon le porte-parole du CAMRA, aux maitres assistants et aux assistants et non pas aux médecins résidents.
Bien qu’il n’y ait eu aucune notification ou réquisition judiciaire à l’encontre des médecins résidents, mais le porte-parole du CAMRA a affirmé que les médecins résidents de l’EPS de Zemerli, à Alger, ont reçu des SMS d’intimidations et de menaces de réquisition de la part de l’administration. Ce qui a poussé selon notre interlocuteur les médecins résidents non seulement d’arrêter les gardes, mais de déserter complètement les hôpitaux notamment à Alger afin d’éviter les « intimidations et la provocation »
Au CHU de Sidi Bel Abbes, les médecins ont arrêté toutes les activités y compris les gardes et le service minimum, mais ils sont toujours sur place, ils menacent par contre de déserter l’hôpital d’ici deux jours, nous confie le Dr M.Habib résident à cet hôpital.
Les médecins résidents avaient pris la décision de suspendre le service de garde et de ne plus assurer le service minimum suite la stérilité des discussions avec la tutelle, Et suite à leur rejet du projet de loi sur la santé, soumis au parlement pour approbation.
- Nedjari