Passant des rats aux limaces puis au cerveau humain

Une équipe de chercheurs de l’Université de Georgie a mis en garde contre un ver parasite du rat signalé dans le sud-est des Etats-Unis.
L’équipe scientifique, à travers une étude, publiée dans la revue Emerging Infections Diseases, et rapportée par The Sun, a tiré la sonnette d’alarme sur la découverte du ver pulmonaire du rat, repéré chez un cinquième des rats d’un zoo d’Atlanta entre 2019 et 2022.
Le Dr Nicole Gottdenker a confirmé la présence de ces vers, indiquant que « le parasite zoonotique a été introduit et s’est établi dans une nouvelle région du sud-est des États-Unis. » Des cas ayant déjà été signalés à Hawaï, en Floride, en Louisiane, au Texas, au Mississipi, au Tennessee et en Alabama.
L’équipe scientifique qui a effectué des prélèvements d’échantillons de tissus sur 33 rats bruns sauvages capturés dans l’enceinte d’un zoo d’Atlanta a décelé l’infection chez sept rats : un en 2019, trois en 2021 et trois en 2022.
Selon la scientifique : « comprendre les caractéristiques du ver pulmonaire A. cantonensis en Amérique du Nord est essentiel pour atténuer les risques pour les humains. Les professionnels médicaux et les vétérinaires du sud des États-Unis devraient prendre en compte l’infection à A. cantonensis dans certains diagnostics ».
Il faut savoir que le ver pulmonaire du rat vit habituellement dans les vaisseaux sanguins autour des poumons du rat, où il pond ses œufs. Jaillissant des poumons, les larves sont crachées par le rat, puis avalées par les limaces ou les escargots. Une transmission à l’humain est possible dans le cas de la consommation d’escargots ou de crustacés insuffisamment cuits porteurs de vers. Dans ce cas, les vers migrent directement vers la moelle épinière et le cerveau.
L’infection se déclare par plusieurs symptômes comme des problèmes d’estomac, des vomissements, une raideur de la nuque, des nausées et des maux de tête. La maladie qui ressemble à une méningite bactérienne peut durer entre deux semaines et deux mois voire même plus. Dans certains cas rares, elle peut entraîner de graves complications, à savoir des lésions nerveuses, une paralysie, le coma et même la mort.
Synthèse Hassina Amrouni