Dans une affaire retentissante de corruption et de détournement de fonds publics, le tribunal correctionnel de Chréraga a rendu son verdict, condamnant le propriétaire d’une pharmacie privée à Ouled Fayet à une peine de 6 ans de prison ferme. Son ancienne employée, a également écopé de 3 ans de prison ferme. En revanche, un ancien employé a été acquitté des charges qui pesaient contre lui.
L’affaire a éclaté lorsque les autorités ont découvert un détournement massif de fonds du Fonds national de la sécurité sociale, totalisant plus de 52 milliards de centimes. Selon les détails révélés lors du procès, l’accusé aurait enregistré des prix de médicaments fictifs pour des ordonnances médicales dans le système informatique. Il aurait également modifié la nature des médicaments, passant de produits fabriqués en France à des médicaments fabriqués localement en Algérie, afin de bénéficier d’incitations financières.
Il est apparu au cours des débats que l’accusé aurait également utilisé de fausses ordonnances médicales pour des patients chroniques affiliés à la sécurité sociale, un stratagème qui aurait perduré de 2013 jusqu’en 2023, portant ainsi le montant détourné à cette somme astronomique.
Les chefs d’accusation retenus contre les accusés incluent des infractions graves telles que le détournement de fonds publics, l’usage de faux, la falsification de documents officiels, ainsi que la manipulation de données dans le système informatique.
La condamnation prononcée par le tribunal est sévère, reflétant la gravité de ces actes de corruption. Le procureur général près le tribunal correctionnel de Chréa avait requis des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ferme, et la confiscation des biens acquis illicitement.
En plus des peines de prison, le principal accusé a été ordonné de verser une indemnisation de 54 milliards de centimes au Fonds national de la sécurité sociale, en réparation du préjudice subi.
Nouhad Ourebzani