Pr Samia Lamèche- Tounsi à Esseha.dz : « Les campagnes de dépistages de masse diminuent les chiffres du cancer »
Dans une rencontre sur le cancer, organisée par Esseha.dz, le Pr Samia Lamèche-Tounsi, spécialiste en anatomie et cytologie pathologiques au CHU Beni-Messous, a rappelé que « le meilleur traitement reste la prévention ». Passant en revue les cancers les plus répandus chez la femme et l’homme, la spécialiste s’est attardée sur l’importance du dépistage précoce comme c’est le cas pour les campagnes de l’« Octobre rose » ou « Novembre bleu », où des dépistages de masse sont effectués pour le cancer du sein et celui de la prostate. « Grâce à ces dépistages, les chiffres concernant le cancer diminuent considérablement », a-t-elle indiqué, avant d’ajouter concernant le cancer du col, 2e cancer féminin en terme de cas enregistrés, « grâce aux frottis cervico-vaginal qui est un geste simple et peu coûteux, 50% des cancers du col ont été irradiés. Grâce à ces dépistages, les chiffres concernant le cancer diminuent ».
Pour ce qui est des cancers masculins, le Pr Lamèche a fait savoir que « le cancer du poumon arrive en première position. Aussi, il faut lutter efficacement contre le tabagisme, à travers des campagnes de sensibilisation ». Idem pour le cancer de la prostate où elle a conseillé d’effectuer des dosages de PSA à partir de l’âge de 50 ans. « Il faut savoir qu’il y a des cancers qui sont de très bon pronostic mais plus on laisse traîner les choses, plus les traitements s’avèreront inefficaces ». « On peut guérir d’un cancer, on ne le voit plus comme avant. C’est notre rôle de pathologistes, intervenir dans le dépistage, le diagnostic et le traitement », a-t-elle attesté.
Au cours de son intervention sur le canal d’Esseha.dz, la spécialiste a, par ailleurs, fait savoir qu’il est impératif de lutter contre les principaux facteurs de risques comme l’obésité, la malbouffe, le tabagisme, la sédentarité, les maladies cardiovasculaires, l’HTA ou le diabète qui sont à l’origine de l’apparition de certains cancers parmi les plus fréquents.
Tout en relevant qu’il y a encore une part d’ignorance chez une certaine frange de la population, en dépit d’une évolution certaine dans la prise de conscience, le Pr Lamèche-Tounsi a précisé que la peur du diagnostic est compréhensible mais plus le diagnostic est précoce, plus les chances de guérison sont grandes.
Hassina Amrouni