Le dépistage est le meilleur moyen de prévenir le cancer, a dit en substance le ministre de la Santé lors de la journée consacrée au cancer et qu’il a présidé hier à Alger. Le dépistage précoce, notamment des cancers les plus répandus en Algérie, à l’image des cancers du sein, colorectal et de la prostate, est le meilleur moyen de prévenir cette maladie et ce à travers l’organisation régulière de campagnes de sensibilisation, a ajouté le ministre.
Pour réussir le plan national de lutte contre le cancer 2015-2019, M. Hasbellaoui a cité les dossiers prioritaires à même d’y contribuer à l’instar de la numérisation, faisant état, à cet égard, de la connexion de 3700 établissements hospitaliers en 2019 via le satellite Alcom-sat 1, le projet du dossier électronique du patient, le jumelage, les soins à domicile, la télémédecine et l’amélioration des soins palliatifs.
Il faut savoir que durant les années 2000 seulement, des patients dépistés mouraient en Algérie faute d’avoir été traités dans les délais.
La transition épidémiologique a fait du cancer l’une des principales causes de mortalité sur le continent. était pourtant connue : 42 720 nouveaux cas de cancer ont été répertoriés en 2015 en Algérie et 61 000 sont attendus en 2025.
On a reproché aux autorités d’avoir voulu greffer un plan cancer sur un système de santé boiteux, qui n’est jamais évalué. A l’issue de l’audit du système sanitaire ordonné par le ministre de la Santé en 2017, l’aspect matériel a prévalu sur l’aspect organisationnel et humain, a commenté le professeur Zitouni.
Alors que l’Algérie pourrait disposer d’une cinquantaine d’accélérateurs à l’horizon 2020, un niveau équivalent à celui du Maroc, on en est encore à se demander comment améliorer les capacités de prévention et de dépistage car, à ce jour, 70 % des personnes sont diagnostiquées à un stade tardif.
Tinhinane B.