La pratique du sport et une bonne hygiène de vie, basée sur un régime alimentaire équilibré, prémuniraient à hauteur de 50% contre le risque d’atteinte du diabète et contre ses complications. C’est le président de la Société algérienne de médecine interne (SAMI), le Pr Amar Tebaïbia qui l’a affirmé, à Alger, à l’occasion d’une journée d’études sur la sensibilisation aux risques du diabète.
Le Pr. Tebaïbia, également chef de service de médecine interne à l’hôpital de Bir Traria (Alger), a insisté sur l’impératif de sensibiliser le citoyen aux « facteurs qui sont à l’origine de cette maladie, notamment l’obésité, le tabagisme et la sédentarité ». Au passage, il mettra l’accent sur l’importance du dépistage précoce.
Tous les acteurs du domaine, principalement les médecins généralistes assurant les premières consultations, sont mis au défi d’empêcher « la propagation de cette maladie qui effrite le système national de santé, car étant à l’origine de complications mortelles ».
Sur un autre registre, le Pr. Tebaïbia a estimé que les coûts de la prise en charge de cette maladie pour la Caisse nationale des Assurance sociales (CNAS), sont énormes. Ils représentant « un taux de 28% des dépenses globales de la CNAS, soit 54 Milliards de DA dont 29 Mds Da destinés au traitement à l’insuline et 14 Mds Da pour l’acquisition de bandelettes d’auto-surveillance glycémique ».
A propos de la prévalence du diabète en Algérie, le spécialiste a évoqué une étude menée par le ministère de la Santé en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2016 et 2017, et qui fait état d’un taux de 14,4% de la population atteinte de cette maladie. Un chiffre « effrayant », a-t-il dit, vu le rythme de propagation du diabète ces dernières années.
Concernant la prévalence du diabète de 1ère catégorie chez l’enfant, le chef de service de chirurgie pédiatrique à l’hôpital de Bir Traria, le Pr. Moussa Achir, a parlé de 30 cas sur 100.000 habitants pour la catégorie d’âge des moins de 15 ans, plaçant l’Algérie, a-t-il ajouté, « parmi les pays les plus affectés par cette maladie ».
Le président du Plan national de lutte contre les facteurs de risque des maladies chroniques, le Professeur Mansour Brouri a plaidé, quant à lui, pour le renforcement du partenariat établissements sanitaires de proximité-hôpitaux, afin d’améliorer la prise en charge du patient, appelant les médecins à « actualiser leurs connaissances sur cette maladie afin de s’adapter aux mutations en cours à travers le monde ».
Tinhinane B.