Plusieurs fois reporté avant d’être officiellement ajourné en juin 2017, le projet de loi relatif à la santé sera finalement présenté ce dimanche 22 avril 2018 à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Composé de 470 articles, ce projet vise à réformer et moderniser le système national de santé, en tenant compte des « profondes mutations » indique l’exposé des motifs de ce projet de loi.
Ces mutations induisent pour le secteur de la santé de « s’adapter en conséquence et tenir compte, parallèlement, des exigences de la réglementation internationale en matière de santé et des avancées croissantes liées aux progrès technologiques et au développement de la science dans le domaine de la médecine ».
Le texte précise qu’aux exigences relatives aux réformes rendues nécessaires par l’évolution du contexte national et mondial, s’ajoutent « les exigences propres à la santé liées à la transition démographique caractérisée, notamment, par une augmentation de la frange de population de plus de 60 ans ».
En outre, la situation épidémiologique, caractérisée par la dégradation des conditions environnementales liées à l’industrialisation, l’urbanisation, au mode de vie et aux changement de comportements des populations a eu pour conséquences néfastes une « augmentations des maladies non transmissibles ».
Malgré son report à plusieurs reprises, le projet n’a pas subi de modification par l’actuel ministre de la santé qui a reconduit le projet de l’ancien ministre Boudiaf. Plusieurs professionnels de la santé avaient dénoncé leur marginalisation lors de l’élaboration de ce projet. Bien qu’il sera présenté devant les parlementaires cette semaine, le débat reste à faire d’autant plus que le secteur de la santé est traversé depuis quelques mois par un mouvement de protestation mené par les résidents et dont la grève n’a pas encore trouvé son épilogue.
Fadila Kherraz