Protection efficace et équitable de l’humanité en cas de pandémie

La manière dont le monde a dû affronter la pandémie de la Covid-19 et les inégalités qui s’en sont suivies notamment en matière d’accès aux vaccins a poussé l’instance sanitaire mondiale et ses partenaires à réfléchir à la meilleure attitude à adopter face à une future catastrophe sanitaire de même ampleur. Pour le SG de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus : « la prochaine pandémie n’est pas une question de si, mais quand elle aura lieu », ajoutant encore que « si une nouvelle pandémie commençait demain, nous serions confrontés à bon nombre des mêmes problèmes auxquels nous avons été confrontés avec le Covid-19 ».
Depuis deux ans donc, les négociateurs planchent sur un texte relatif à la prévention, la préparation et la réponse aux futures pandémies. Malheureusement, à ce jour, les parties en question n’arrivent pas à se mettre d’accord. En effet : « malgré un large consensus sur la nécessité d’un texte contraignant pour rendre la réponse de la communauté internationale plus efficace et plus équitable, de grandes divergences subsistent sur la manière de s’y prendre ».
Les points litigieux sont relatifs à l’« accès aux agents pathogènes découverts, accès aux produits de lutte contre la pandémie tels que les vaccins développés à partir de ces découvertes et distribution équitable non seulement des tests, traitements et vaccins contre la pandémie mais aussi des moyens de les produire ».
Face à une situation d’urgence (ledit texte doit être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé qui débutera le 27 mai 2024, ndlr), les 194 pays de l’Organisation mondiale de la santé se réunissent ce lundi 29 avril jusqu’au 10 mai prochain à Genève pour les « négociations de la dernière chance ».
Hassina Amrouni