Une étude novatrice, publiée le 26 décembre dans la prestigieuse revue Jama Neurology, ouvre une nouvelle ère dans la compréhension et la prévention de la démence précoce. Des chercheurs britanniques ont mis en lumière 15 facteurs médicaux et sociaux liés au mode de vie qui augmentent le risque de développer cette maladie débilitante.
L’étude, une première en son genre, a analysé une vaste base de données regroupant pas moins de 350 000 individus de moins de 65 ans. Alors que les recommandations précédentes se concentraient sur les changements de mode de vie pour prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées, cette étude élargit la perspective en ciblant une population plus jeune.
« Notre étude a identifié 15 facteurs liés au mode de vie et à la santé qui étaient associés à l’incidence de la démence à début précoce », ont révélé les chercheurs lors de la présentation des résultats, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette avancée dans la compréhension de la maladie.
Parmi les facteurs identifiés, certains sont de nature sociodémographique, tels que le niveau d’éducation et le statut socio-économique. D’autres sont liés aux habitudes de vie et à la santé mentale, incluant l’absence de consommation d’alcool, les troubles liés à la consommation d’alcool, l’isolement social et la dépression.
Les facteurs médicaux jouent également un rôle significatif dans l’augmentation des risques de démence précoce. Parmi eux, on compte les carences en vitamine D, la faible force de préhension, la déficience auditive, l’hypotension orthostatique, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète, les maladies cardiaques, le faible taux de protéine C réactive, et le port de l’allèle E4 de l’apolipoprotéine 2.
Selon Janice Ranson, chercheuse principale à l’université d’Exeter, cette étude représente une avancée significative en démontrant que le risque de démence précoce peut être réduit. « Nous pensons que cela pourrait être le début d’une nouvelle ère dans les interventions visant à réduire les nouveaux cas de cette maladie », a-t-elle expliqué au Guardian.
Les chercheurs ont souligné la nécessité d’une exploration plus approfondie de ces facteurs de risque afin d’identifier les mécanismes sous-jacents potentiels. Cependant, ils se félicitent d’avoir identifié 15 facteurs qui peuvent facilement être intégrés dans les initiatives actuelles de prévention de la démence. Cette étude offre ainsi un espoir concret pour la mise en place de stratégies efficaces visant à réduire l’impact dévastateur de la démence précoce dans la société.
Nora S.