Agé de 88 ans, B. M. est opéré pour la pose d’une prothèse suite à une fracture du col du fémur. Ses proches constatent une brulure à la cuisse, survenue pendant qu’il était sous anesthésie, brulure dont ils ne connaissent pas la cause en raison du refus des médecins de l’expliquer.
Il subit une deuxième intervention chirurgicale moins de deux semaines après pour le retrait de la prothèse rejetée par son corps, avant d’être amputé de deux orteils nécrosés, conséquence du placement d’une attelle.
Tout ceci dans des allers retours entre l’hôpital et son domicile où sa famille fait appel à un aide-soignant pour le changement de pansement et pour « l’aération » du pied de leur malade.
B. M. est diabétique et un praticien a conseillé à ses proches d’enlever quotidiennement l’attelle et de la remettre. Ce que fait l’aide-soignant mais cette « précaution » n’a pu éviter la nécrose. Il fallait également soigner la brulure.
En l’absence d’un service dédié à la gériatrie au sein de l’hôpital, ce sont les proches qui ont exécuté les tâches dont l’accomplissement incombe aux professionnels de la médecine. Des soins en milieu adéquat auraient pu éviter au vieil homme les douleurs et la souffrance. Il est décédé deux mois plus tard.
N.R.