Ratiba : « La sclérose latérale amyotrophique a anéanti l’existence de mon proche Madjid »

 

« Je me souviens avec tristesse de cet homme, un proche de ma famille, lorsque je l’ai vu évoluer difficilement en prenant appui sur une canne, alors qu’il n’avait que 50 ans ». Ratiba explique qu’elle ne connaissait pas cette terrible maladie qui engourdit peu à peu la personne qui en est atteinte. Elle affirme que c’est donc très désagréablement surprise qu’elle a vu son proche, Madjid, se tordre en marchant.

« Arrivée à son niveau, j’étais perplexe. Est-ce que je pouvais lui demander ce qui lui était arrivé ou devais-je ne rien dire ? Je craignais de le mettre dans la gêne. Mais il a coupé court à ma perplexité en parlant immédiatement de son mal. Il souffrait de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique). Il m’a expliqué qu’il devait pratiquer la marche tous les jours, même avec toutes les difficultés à se mouvoir, afin de ne pas voir ses muscles et ses membres s’ankyloser rapidement. En fait, il essayait de retarder le plus possible la paralysie ».

Ratiba se rappelle que ce jour-là, elle s’est sentie anéantie. « Je revenais de l’université, j’avais la vie devant moi, et en face, une personne dont la vie a été stoppée alors qu’il était dans la force de l’âge. Je me suis mise à faire remonter mes souvenirs, à me rappeler ce jeune homme qui demandait autrefois à la fillette que j’étais ses résultats scolaires, la félicitait et la motivait. La paralysie attendait Madjid, c’est sur un fauteuil roulant qu’il a continué son existence pendant une dizaine d’années avant de rejoindre son Créateur », se remémore-t-elle.

Propos recueillis par Nadia Rechoud

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