Dans un contexte où la santé planétaire est de plus en plus menacée par le changement climatique, une nouvelle étude révèle que les efforts pour préserver la couche d’ozone ont non seulement réussi, mais ont également contribué à freiner le réchauffement climatique. Découvrez comment des mesures internationales ont transformé une crise écologique en succès, et les leçons à tirer pour les défis environnementaux à venir.
Dans les années 1970, l’alarme s’est déclenchée : l’utilisation du fréon dans les réfrigérateurs et les bombes aérosols pourrait détruire la couche d’ozone, cette barrière protectrice contre les rayons UV du soleil. Pour limiter l’utilisation du fréon, le Protocole de Montréal a été signé en 1987.
Plusieurs décennies plus tard, les scientifiques qualifient les efforts visant à sauver la couche d’ozone de « grand succès mondial ». La concentration d’hydrochlorofluorocarbures (HCFC), un autre gaz contribuant aux trous dans la couche d’ozone, a culminé en 2021 et diminue depuis lors, soit cinq ans plus tôt que prévu, selon une étude publiée dans la revue *Nature Climate Change*.
Bien que la réduction entre 2012 et 2023 ait été inférieure à 1 %, les chercheurs soulignent que les tendances sont positives. De nombreuses substances appauvrissant la couche d’ozone à longue durée de vie sont également de puissants gaz à effet de serre. Ainsi, leur diminution contribue également à ralentir le changement climatique.
« Les résultats soulignent l’importance de mettre en place – et de suivre – un protocole international », déclare Luke Western, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Bristol, Royaume-Uni. Il estime qu’il sera plus difficile d’abandonner les combustibles fossiles destructeurs du climat que les HCFC et autres composés similaires. Western rappelle que le Protocole de Montréal touchait une industrie relativement petite et obligeait uniquement les entreprises à modifier leurs produits, et non l’ensemble de leur activité.
« D’une certaine manière, il y a une bête plus grande qu’il faut vaincre maintenant », dit Western au *Washington Post* en référence à la lutte contre le changement climatique.
La réussite du Protocole de Montréal montre qu’avec une coopération internationale et des mesures concrètes, il est possible de résoudre des crises environnementales majeures. Les leçons apprises pourraient être cruciales pour les futurs efforts visant à protéger la santé de notre planète et de ses habitants.
Nouhad Ourebzani