Répercussions néfastes des longues veillées ramadanesques

Dans notre pays, la vie nocturne ne semble s’accommoder qu’avec le Ramadhan alors que les onze autres mois, on rentre chez soi à la tombée de la nuit. Le sommeil ne fait pas bon ménage avec le jeûne, on n’arrête pas de se plaindre d’un manque dans ce sens et de la fatigue qui en découle. Il faut savoir que notre sommeil est composé de plusieurs cycles qui durent entre 1h30 et 2h chacun. Ces cycles sont composés de sommeil lent qui permet de récupérer de sa fatigue physique et de sommeil paradoxal où l’on rêve et qui permet de récupérer de sa fatigue psychique et permet également le processus de mémorisation. Il faut savoir également que le besoin d’un adulte se situe entre 7 heures et 8 heures de sommeil pour se réveiller reposé le matin et qu’un adolescent doit dormir entre 8 heures 50 minutes et 9 heures 30 minutes.

Mais les couche-tard du Ramadan ont tendance à diviser cette durée par deux, provoquant un dérèglement de l’heure biologique. Ce n’est donc pas le jeûne en lui-même qui en est la cause, mais c’est l’attitude des jeûneurs eux-mêmes qui crée le désordre dans leur cycle de sommeil en optant tous les soirs, pendant tout le mois, pour cette effervescence sans laquelle, pensent-ils, il n’y a pas de charme.

Parties de dominos ou de cartes, ballades et dégustation de friandises, visites aux proches, les longues veillées ont leurs effets sur l’organisme : augmentation du risque des maladies cardiovasculaires, gêne de la stimulation des défenses immunitaires, irritabilité, troubles de la concentration, baisse de la vigilance (l’endormissement au volant peut avoir des conséquences effroyables), mauvaise reconstitution des stocks en énergie des cellules musculaires et nerveuses, troubles dans la production d’hormones de croissance et dérèglement de la glycémie, ainsi qu’une mauvaise élimination des toxines, ralentissement des mécanismes d’apprentissage et de mémorisation.

D’où la nécessité impérieuse de faire en sorte que l’on se couche de 23h30 à 3h puis de 4h à 7h ou 8h (il faut insister sur la première partie de la nuit, sachant que dormir tôt est plus réparateur que le sommeil en milieu de nuit). Les repas lourds sont à bannir, tout comme les activités sportives juste avant le coucher.

 

Nadia Rechoud

 

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