Le ministre de la Santé, Pr Abdelhak Sahi, a dévoilé hier devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale les détails d’une allocation financière sans précédent de 848 milliards de dinars algériens attribuée au secteur de la santé dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2024.
Cette enveloppe budgétaire exceptionnelle s’inscrit dans une vision stratégique visant à renforcer les objectifs de la politique de santé du pays. Lors de son exposé, le ministre a souligné l’affectation spécifique des fonds, avec 238 milliards de dinars dédiés à la prévention, 17 milliards de dinars à la formation, et 551 milliards de dinars destinés à l’administration générale, à la gestion des établissements de santé, aux hôpitaux, ainsi qu’à l’achat de médicaments essentiels.
Une part substantielle de cette enveloppe est destinée à la régularisation financière des augmentations salariales, avec une augmentation significative de 45 % des salaires des employés du secteur. Le ministre a souligné l’importance accordée à la carrière professionnelle des employés de la santé, démontrant ainsi l’engagement du gouvernement envers le bien-être de ceux qui œuvrent au quotidien pour la santé publique.
Parmi les points forts de l’allocation, le renforcement de la pharmacie centrale avec une enveloppe de 145 milliards de dinars et une allocation de 19 milliards de dinars pour l’Institut Pasteur ont été soulignés. De plus, le ministre a dédié 36 milliards de dinars à la réalisation du programme national de vaccination, 45 milliards de dinars à l’amélioration des services de santé, et à rapprocher ces services du citoyen.
Une attention particulière a été portée aux régions reculées dépourvues de couverture sanitaire, avec des fonds alloués à la construction de nouvelles installations de santé. Le ministre a insisté sur l’importance de répondre aux besoins spécifiques de ces régions, tout en soulignant la nécessité de développer des centres dédiés aux patients atteints de cancer dans différentes wilayas.
Suite à la présentation du ministre, les membres de la Commission ont salué les « efforts déployés par la direction du secteur, en particulier pendant la pandémie de la COVID-19 ». Ils ont également exprimé la nécessité de « fournir les spécialités nécessaires telles que la gynécologie, l’obstétrique et la chirurgie pédiatrique, en particulier dans les villes intérieures ». De plus, ils ont appelé à l’ouverture de centres spécialisés pour les patients atteints de cancer et à l’amélioration de la prise en charge des maladies chroniques par le déploiement d’équipes médicales spécialisées.
Cette allocation record marque un tournant majeur pour le secteur de la santé en Algérie, démontrant l’engagement du gouvernement envers l’amélioration des services de santé, la qualité des soins, et le bien-être des professionnels de la santé.
Amina Azoune
