Les facteurs de risque cardiovasculaires sont en pleine expansion dans le Sud algérien, a affirmé le docteur Abdelhalim Taleb, du service de médecine interne du centre hospitalo-universitaire, CHU- Frantz Fanon de Blida.
Dans une étude de trois ans effectuée par le même praticien sur la prévalence de l’hypertension artérielle et les facteurs de risque cardiovasculaire ayant ciblé 605 personnes, des nomades sédentarisés dans un oasis du sud algérien, 21% des cas étudiés étaient hypertendus et 4% diabétiques a précisé Dr Taleb.
Il a expliqué que ces taux se rapprochent des données nationales sur ces deux pathologies arguant que ces résultats sont « préoccupants » du fait qu’il s’agit d’une population supposée être à l’abri de ce genre de fléau compte tenu de son mode de vie.
Dr Taleb a dans de ce contexte soutenu que ce constat impose « une politique de santé engagée et étudiée devant tenir compte des disparités régionales et cibler les populations défavorisées pour lutter contre ces facteurs de risques qui pèsent énormément sur la santé publique mais aussi sur l’économie nationale ».
« Le changement des modes de vie et des habitudes alimentaires associé à la lutte contre l’inactivité physique s’imposent aujourd’hui comme une priorité majeure », a-t-il fait savoir.
Meriem Righi