Selon une récente étude, le thymus protégerait du cancer

Petite glande siégeant derrière le sternum et ne pesant que quelques dizaines de grammes, le thymus que l’on pensait inutile une fois à l’âge adulte, en raison de son involution (diminution de sa masse), vient d’être réhabilité par une étude observationnelle parue dans les colonnes de The New England Journal of Medicine.

En effet, selon cette récente étude réalisée par des chercheurs d’Harvard (Etats-Unis), le thymus dont le rôle majeur est de permettre le développement du système immunitaire, jouerait un rôle protecteur contre le cancer. Les chercheurs qui se sont intéressés à cette petite glande se sont rendus compte que l’ablation du thymus à un jeune âge, pour des raisons médicales comme dans le cas de maladies auto-immunes ou lors d’opérations cardiaques, entraîne à long terme une réduction des lymphocytes T, acteurs majeurs dans la lutte contre les germes et maladies comme le cancer.

Pour les besoins de cette étude, les chercheurs ont comparé les résultats de 6000 personnes qui n’avaient pas eu de thymectomie et ceux de 1146 autres qui en avaient subi une. En voulant comprendre quelles pouvaient être les conséquences à long terme, l’équipe scientifique a conclu que « cinq ans après la chirurgie, la mortalité toutes causes confondues était plus élevée dans le groupe thymectomie que dans le groupe témoin (8,1 % contre 2,8 %) », de même que le risque de développer un cancer était multiplié par 2 au sein de ce même groupe.

Les chercheurs ignorent encore la cause exacte de cette hausse de risque mais ils pensent que l’ablation du thymus pourrait avoir « un impact négatif sur le système immunitaire », d’autant que les analyses sanguines de certains malades « ont révélé que les récepteurs de leurs cellules T étaient moins diversifiés ».

Synthèse Hassina Amrouni

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