Tirer les leçons du passé pour renforcer la résilience face aux futurs risques climatiques et de catastrophe en Algérie

Dans une publication datée du 26 avril dernier, la banque mondiale est revenue sur l’analyse de la situation du pays en matière des catastrophes naturelles, réalisée en collaboration avec la Délégation nationale aux risques majeurs (DNRM), qui coordonne les initiatives de gestion des risques de catastrophe en Algérie.
Intitulée Diagnostic sur la gestion des risques climatiques et de catastrophe en Algérie , cette étude dresse le profil des risques climatiques et de catastrophe du pays, leurs impacts macroéconomiques et met en évidence les progrès ainsi que les défis actuels de l’Algérie dans la gestion de ces aléas. L’objectif est d’évaluer la situation du pays en la matière pour cibler les actions prioritaires qui contribueraient à renforcer la résilience face aux futurs risques climatiques et de catastrophe. Ce diagnostic, fruit d’un travail effectué de 2021 à 2023, représente l’aboutissement d’un examen approfondi de plus de 500 documents, d’un atelier de consultation multipartite complet mené en 2021, et d’entretiens bilatéraux entre la DNRM et toutes les parties concernées.
Le document rappelle que es catastrophes de ce type sont loin d’être rares en Algérie. Qu’il s’agisse de tremblements de terre, d’incendies de forêt ou d’inondations, l’Algérie a connu sa part de calamités au fil des ans et en a tiré de précieuses leçons. Selon les estimations attribuées du gouvernement algérien, les dépenses annuelles engagées au cours des 15 dernières années pour faire face aux inondations, aux séismes et aux feux de forêt s’élèvent en moyenne à 255 millions de dollars (35,14 milliards de dinars), dont environ 70 % consacrés aux inondations.
Conscient des risques croissants qu’entraînent l’urbanisation et le changement climatique, le gouvernement a adopté de nombreuses politiques, réglementations et mesures de planification qui témoignent de son engagement à mieux se préparer aux crises, à mieux les gérer et à en atténuer les effets. . Mais les autorités sont tout aussi conscientes que le processus vers la résilience aux catastrophes est loin d’être terminé et qu’il reste encore beaucoup à faire.

Selon le diagnostic, les pertes dues aux catastrophes pourraient représenter en moyenne 0,7 % du PIB algérien par an, soit près du double de la moyenne historique. Cette augmentation est principalement attribuée à la menace potentielle de séismes dans les zones urbaines en pleine expansion démographique, les rendant ainsi plus vulnérables.
Tinhinane B

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