La ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila, a dressé un bilan accablant des conséquences de l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza, où des civils innocents, des installations médicales, et même des personnels de santé sont devenus les victimes d’une crise humanitaire en constante détérioration.
Huit jours après le début de l’agression israélienne, la situation à Gaza est de plus en plus critique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 15 centres médicaux ont été touchés par les bombardements, laissant un système de santé déjà fragile au bord de l’effondrement. Ce ne sont pas seulement des bâtiments qui ont été détruits, mais aussi l’espoir de milliers de Palestiniens en quête de soins médicaux.
Parmi les actes les plus choquants, l’hôpital de BEIT Hanoun a été la cible de bombes au phosphore, une substance interdite par le droit international en raison de ses effets dévastateurs sur la population et l’environnement. De plus, l’hôpital pédiatrique EDDOURA, qui était déjà surchargé de blessés et malades souffrant de malnutrition, déshydratation et manques de médicaments induit par le blocus de plus de 15 ans, a subi des dégâts considérables, compromettant la santé de nombreux enfants qui y étaient soignés.
Un autre aspect tragique de cette agression est la perte de vies humaines parmi les professionnels de la santé. 28 cadres médicaux à Gaza ont perdu la vie, et des dizaines d’autres ont été blessés en servant les malades et les blessés dans des conditions de danger constant.
De plus, vingt-trois ambulances ont été mises hors service par les attaques israéliennes, privant ainsi les habitants de Gaza de l’accès à des soins médicaux d’urgence. Les véhicules censés sauver des vies sont devenus des cibles, ce qui est une violation flagrante du droit international humanitaire.
Face à cette situation critique, la ministre de la Santé palestinienne renouvelle son appel urgent à la communauté internationale, à l’ONU et aux organisations des droits de l’homme, pour qu’ils agissent rapidement et de manière décisive. Elle demande une protection immédiate pour les hôpitaux, les centres médicaux, les ambulances, ainsi que pour les malades et les blessés qui sont exposés à des bombardements incessants des forces israéliennes.
La communauté internationale doit prendre conscience de l’ampleur de la crise humanitaire qui sévit à Gaza et agir pour mettre fin à cette escalade de la violence. Il est impératif que des mesures soient prises pour garantir l’accès aux soins de santé et la sécurité des civils, en particulier des plus vulnérables, tels que les enfants et les malades.
L’heure est venue pour la communauté internationale de répondre à l’appel désespéré de la ministre palestinienne et de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette tragédie en cours à Gaza. Chaque minute qui passe sans action laisse place à de nouvelles souffrances et pertes de vies innocentes.
Nouhad Ourebzani