Des négociations sont en cours entre les Laboratoires EL KENDI et les autorités sanitaires pour l’enregistrement d’un traitement innovant contre le cancer du poumon. Une immunothérapie active qui va stimuler l’immunité du patient afin de combattre les cellules tumorales.
Cette démarche s’inscrit dans la politique des pouvoirs publics algériens, travers le ministère de la Santé, qui avaient enregistré, depuis 9 mois, des médicaments en oncologie médicale qui devront entrer sur le marché national, début 2019.
Le cancer du poumon est le plus mortel en Algérie. Il est paradoxalement le cancer le plus évitable de par sa cause principale qui est cernée et connue de tous : le tabagisme, avec 84% chez l’homme et 46% chez la femme. Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) est le premier cancer chez l’homme et se place en dixième position chez la femme. En 20 ans seulement, le taux de prévalence de cette pathologie est passé du simple au double. En 1994, cette maladie était située aux alentours de 12,5%, et en 2014, elle a frôlé les 26,4% sur le chiffre d’incidence de 100 000 habitants.
Novembre dernier, l’association d’aide aux malades cancéreux “Nour Doha”, a organisé la 12e journée de sensibilisation sur le cancer du poumon. A cette occasion, le Professeur en pneumo-phtisiologie à l’hôpital de Beni Messous, Taright Mahi, a qualifié d’« anormalement lent » les délais diagnostics. “Le traitement dépend de l’état du patient et de la tumeur, mais souvent le traitement est compromis car le patient arrive au service pneumologie à un stade avancé de la maladie, donc les thérapeutiques qui sont proposées sont souvent de type palliatif”, avait expliqué Taright Mahi.
Il est indiqué par ailleurs que le délai moyen global de consultation en Algérie pour un patient atteint du cancer du poumon est de 93 jours pour que le patient arrive au niveau du service pneumologie. C’est pourquoi la prévention est importante, a-t-on conclu.
Tinhinane B.