Beaucoup d’efforts sont consentis par les travailleurs pour accomplir une masse de travail et répondre aux exigences de leurs responsables, sans pour autant en obtenir en contrepartie de satisfaction ni financière ni morale. L’investissement physique et/ou intellectuel toujours grandissant et la frustration des employés sont à la mesure du déni des employeurs quant à l’engagement de leurs subordonnés, et le scepticisme et le découragement s’installent peu à peu.
Les temps sont à l’acharnement pour la réalisation de grands bénéfices, et la pression n’est pas sans donner lieu à la tourmente et à l’épuisement professionnel, ou ce qui est désigné sous le terme anglo-saxon, burn-out. Celui-ci se traduit par une fatigue persistante, un sommeil perturbé, une perte ou une prise de poids, des migraines, des douleurs musculaires et des problèmes digestifs.
Des chercheurs assurent que l’adrénaline en serait responsable en partie alors qu’elle est sécrétée de façon continue sous l’action du stress, réduisant ainsi les défenses immunitaires de l’organisme. « Les nombreux cafés consommés pour maintenir la cadence ainsi que les nuits sans sommeil pourraient, quant à eux, provoquer des migraines ».
Sur le plan psychologique, on peut citer la démotivation constante par rapport au travail, l’irritabilité, le sentiment de frustration et d’échec, l’anxiété, l’indécision et la confusion, une difficulté à se concentrer. Cela peut aller jusqu’à avoir des pensées suicidaires lorsque la pression et le stress se font trop importants.
Les personnes les plus affectés par ce phénomène sont celles qui ont une conscience professionnelle élevée et qui emportent chez eux les problèmes qu’ils vivent au travail, celles qui n’arrivent pas à s’imposer des limites dans un contexte de surcharge, ou qui ont des responsabilités comme le fait de prendre soin des enfants ou des parents, ou qui font de leur travail le centre de leur existence.
Si le repos est de mise, il ne peut pas venir à bout du burn-out s’il n’y a pas un changement de mentalité et d’attitude. Plus facile à dire qu’à faire, il est vrai, mais il est indispensable de mieux contrôler sa vie et si cela doit passer par une psychothérapie, il faut la faire afin de déceler les sources de stress et parvenir à des solutions.
Nadia Rechoud