Troubles du sommeil et déclin cognitif : une possible corrélation mise en évidence par une étude

Certains comportements nocturnes pourraient avoir des implications à long terme sur la santé cognitive, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco. L’étude, publiée dans Neurology, met en lumière la relation potentielle entre les troubles du sommeil, en particulier les mouvements agités pendant la nuit, et des performances cognitives réduites à un âge avancé.

L’équipe de recherche, dirigée par la Dr Yue Leng, a suivi pendant onze ans les habitudes de sommeil de 526 participants, en se concentrant sur la qualité plutôt que sur la quantité de sommeil. Grâce à des capteurs portés au poignet permettant de suivre les mouvements nocturnes, les chercheurs ont observé que les participants ayant un sommeil agité étaient plus susceptibles de présenter des résultats cognitifs inférieurs lors de tests de mémoire et de calcul mental réalisés dix ans plus tard.

Les résultats de l’étude révèlent que parmi les 175 participants ayant le sommeil le plus perturbé, 44 ont montré de mauvaises performances cognitives ultérieures, comparativement à seulement 10 parmi les 176 participants ayant le sommeil le moins perturbé.

Bien que l’étude soulève des préoccupations sur une éventuelle corrélation entre le sommeil agité et le déclin cognitif, les chercheurs soulignent que cela ne prouve pas une relation causale. Il s’agit simplement d’une association qui nécessite davantage de recherche pour comprendre pleinement le lien entre les troubles du sommeil et la santé cognitive.

La Dr Yue Leng explique que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer le lien entre les troubles du sommeil et la cognition à différentes étapes de la vie. Elle souligne également l’importance d’identifier des périodes critiques de la vie où le sommeil pourrait être plus étroitement associé à la cognition.

L’étude met en lumière l’importance de prendre en compte la qualité du sommeil dans la prévention des problèmes cognitifs liés à l’âge. Alors que d’autres recherches ont souligné l’impact de la quantité de sommeil sur le risque de maladies neurodégénératives, cette étude suggère que les mouvements agités pendant la nuit pourraient être un facteur supplémentaire à considérer pour maintenir la santé cérébrale tout au long de la vie.

 

Nora S.

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