« Ma fille fait peine à voir avec sa petite taille, on pourrait croire qu’elle fait ses premiers pas à l’école alors qu’elle doit subir l’examen de 5ème année primaire cette année ». Ce père de famille est visiblement affecté par l’état de santé de sa fille, état qui influe sur le développement physique de cette dernière. « Nous ne nous sommes pas aperçus de son retard de croissance rapidement, notre fille Hanane est la benjamine et sa mère et moi la considérions comme notre bébé. C’est à la longue, en la voyant avec ses camarades de classe que nous nous sommes rendus compte qu’il y a un problème ». Mais les choses en sont restées d’abord au stade de l’inquiétude avant que les parents prennent conscience qu’ils doivent faire ausculter leur fille. « Le médecin a immédiatement pensé à une maladie inflammatoire de l’intestin, suite à quoi il a prescrit une batterie d’examens dont une endoscopie. Même si ma fille ne se plaint pas de douleurs gastriques, nous nous sommes conformés à cette recommandation. On peut facilement imaginer que cela prend du temps. L’ensemble de ces observations et analyses s’étant révélés négatifs, nous avons été orientés en endocrinologie ». Là aussi, une série de tests sont nécessaires pour pouvoir détecter un éventuel problème hormonal chez la jeune Hanane alors que les parents commencent à s’impatienter devant la lenteur des prospections et des bilans pratiqués et les rendez-vous qui se font attendre. Encore une fois, aucun problème n’est signalé. « Ce n’est pas fini, les médecins nous disent que qu’il faut se pencher sur d’autres facteurs qui pourraient en être à l’origine. Cela va durer jusqu’à quand ? » s’inquiète le père qui fait part de son refus d’attendre indéfiniment comme il le dit. « Puisque la médecine de mon pays n’arrive pas à trouver le problème, j’emmène ma fille en Tunisie pour une vraie prise en charge ».
Nadia Rechoud