Des douleurs abdominales, une sensation de ballonnement, des nausées et des vomissements, ce sont là quelques symptômes parmi la panoplie de signes de la gastrite qui est une inflammation de l’estomac. Un manque d’appétit et une perte de poids peuvent également en être les indices. Selon le docteur Hachemi Youcef gastrologue, il existe plusieurs types de gastrite et on énumère de nombreux facteurs qui peuvent en être à l’origine. On cite notamment les infections, le stress, les traumatismes, certains médicaments et les troubles du système immunitaire. « Parmi les variantes de cette maladie inflammatoire, il y a la gastrite érosive qui est provoquée par l’alcool, le stress, les agents irritants comme les médicaments, principalement l’aspirine et d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), la maladie de Crohn et les infections bactériennes et virales tandis que la gastrite non érosive peut avoir pour cause une infection à Helicobacter pylori » a-t-il fait savoir.
Le spécialiste a indiquer également que « les personnes âgées ont un risque plus élevé de développer une gastrite en raison de la fragilisation de la muqueuse de leur estomac avec le temps, surtout lorsque l’on sait que les infections à Helicobacter pylori sont plus fréquentes chez cette tranche d’âge ».
La gastrite aiguë de stress, qui est une forme de gastrite érosive, résulte quant à elle d’une maladie ou d’une lésion soudaine et la localisation de l’affection peut être différente de l’estomac, et cette maladie (grave en général) peut induire une diminution du flux sanguin dans l’estomac ou une augmentation de la quantité d’acide, ou alors aboutir à une incapacité de la muqueuse de l’estomac à se protéger et à se régénérer.
De son côté, la gastrite atrophique provoque, comme son nom l’indique, une atrophie de la muqueuse de l’estomac et la disparition partielle ou complète des cellules qui sécrètent l’acide et les enzymes. Cette affection peut survenir lorsque des anticorps attaquent la muqueuse de l’estomac (on parle alors de gastrite atrophique métaplasique auto-immune). La prise en charge repose en premier lieu sur le dépistage de facteurs qui sont à l’origine de la gastrite, et éventuellement l’arrêt de la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens incriminés.
Lorsqu’il s’agit de gastrite chronique, le traitement est tout autre. Si c’est la bactérie Helicobacter pylori qui en est responsable, des antibiotiques sont prescrits et ils sont complétés au besoin par des pansements gastriques et des antalgiques ou bien des médicaments qui réduisent l’acidité gastrique. Ce qui revient à dire qu’il vaut mieux privilégier la prévention, une recommandation de tous les praticiens qui dans ce cas de figure mettent en évidence la nécessité d’éviter les facteurs déclenchant et de ne pas abuser d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Il est également indispensable de réduire la consommation d’aliments acides ou épicés, les boissons gazeuses, l’alcool et le café. a-t-il conclu.
Nadia Rechoud