Une étude ciblant des jeunes âgés entre 15 et 24 ans révèle: la majorité des jeunes algériens pas suffisamment informés sur le Sida

La majorité des jeunes algériens âgés entre 15 et 24 ans ne sont pas suffisamment informés sur les moyens de prévention du VIH Sida. Selon une étude, seuls 15,3% des jeunes situés dans cette tranche d’âge ont des connaissances « correctes » sur le VIH Sida.

Cette étude qui a été lancée en octobre 2017 et présentée et validée jeudi dernier à Alger par des experts de l’association AIDS Algérie, a été effectuée sur un échantillon de « 1363 personnes +femmes et hommes de tous les niveaux scolaires+ des quatre régions du pays. L’étude a conclu que seulement 15,3 % d’entre eux avaient des connaissances correctes sur les moyens de prévention du VIH Sida ».

Devant un parterre de spécialistes de la santé (représentants du ministère de la santé, d’ONUSIDA et de la société civile), le Dr Moufida Benkadour a affirmé que les jeunes interrogés ont des notions erronées des méthodes de prévention. Selon elle, 31,1 % (le tiers des jeunes concernés par l’étude) pensent que « prendre un repas avec une personne atteinte du VIH Sida peut être contagieux ».

L’étude a révélé également que 51 % d’entre eux ont reconnu qu’ils n’utilisaient pas de préservatifs lors des rapports sexuels »», sachant que l’étude a prouvé que le premier rapport sexuel d’un jeune se fait à partir de l’âge de 17 ans.

Selon les résultats de l’étude, 43,5 % des jeunes de 15 à 24 ans (47,5 % femmes et 40,2 % hommes) ont « des attitudes discriminatoires » à l’encontre des personnes atteintes du VIH Sida.

Le président de l’association « Aids Algérie », Othmane Bourouba a indiqué, pour sa part, que cette étude servira de données et d’indicateurs afin de mettre en place des programmes et des stratégies pour mieux combattre cette maladie.

L’Algérie dispose de 15 centres de référence de prise en charge de l’infection à VIH répartis à travers le territoire national.

L’Algérie a réalisé des progrès en termes de riposte au VIH/ Sida et d’égalité des sexes, à l’image de la couverture de traitement pour les personnes atteintes du VIH depuis 2010 et en particulier pour les femmes. Plus de 78% des femmes de plus de 15 ans bénéficient de traitements antirétroviral contre 73% pour les hommes. En plus, 90% des personnes infectées par le VIH/Sida reçoivent un traitement, ce qui est prévu par la vision d’ONUSIDA à l’horizon 2020.

Thinhinane B.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accept Read More