Le fait de faire le ménage régulièrement accélère le vieillissement des poumons, et au bout de 20 ans les dégâts sont comparables à ceux qu’occasionne la consommation d’1 paquet de cigarette par jour. Ce sont les résultats surprenants et inquiétants à a fois d’une nouvelle étude faite sur les femmes. Selon cette étude, les femmes qui utilisent régulièrement des produits nettoyants subissent un préjudice de la fonction respiratoire comparable à celui d’un fumeur, et ce même plusieurs décennies après. L’étude a été menée par une équipe norvégienne et publiée dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.
Il était « déjà connu que les tâches ménagères peuvent exposer à des agents chimiques avec des effets nocifs potentiels sur le système respiratoire », expliquent les auteurs de l’étude, selon qui « le risque accru d’asthme et de symptômes respiratoires chez les nettoyeurs professionnels et chez les personnes nettoyant à la maison » est « raisonnablement bien documenté ». En revanche, les effets sur le long terme n’étaient pas encore bien connus. « Nous craignions que de tels produits chimiques, en causant régulièrement des dommages aux voies respiratoires jour après jour, année après année, puissent accélérer le taux de déclin de la fonction pulmonaire qui survient avec l’âge », explique dans un communiqué le Pr Cecile Svanes, professeur au Centre for International Health de l’université de Bergen et co-auteure de l’étude.
Les chercheurs de l’Université de Bergen en Norvège ont donc analysé les données de l’European Community Respiratory Health Survey (ECRHS). Cette enquête européenne examinait en effet la fonction respiratoire de 6.235 personnes de 20 à 40 ans entre 1992 et 2012. Les participants, dont l’âge moyen était de 34 ans au moment de leur inclusion, ont donc été suivis pendant plus de 20 ans.
Houyam. R