Une étude internationale de grande envergure, dirigée par des chercheurs américains à New York et publiée dans la revue Radiology, révèle des résultats prometteurs pour les fumeurs ou ex-fumeurs opérés d’un cancer du poumon détecté à un stade précoce. Plus de 80% de ces patients étaient encore en vie 20 ans après l’intervention, suggérant une possible guérison lorsque la tumeur initiale, localisée, a été retirée à temps.
Le cancer du poumon, tristement célèbre en tant que première cause de décès par cancer à l’échelle mondiale, a longtemps posé un défi en raison de son diagnostic souvent tardif. En effet, il est généralement indolore et présente peu de symptômes aux stades initiaux, compliquant ainsi le traitement avec l’apparition ultérieure de métastases.
Sébastien Couraud, pneumologue et chef de service aux Hospices civils de Lyon, souligne l’importance de cette découverte. « Avec un tel recul, on peut parler de guérison car la tumeur initiale, encore locale, a pu être retirée à temps. » Cette avancée ouvre la voie à une perspective positive pour les personnes diagnostiquées précocement.
Des recherches récentes ont démontré l’efficacité d’un scanner thoracique à faible dose pour détecter les tumeurs initiales du poumon, réduisant la mortalité de ce cancer de 20%. Ces résultats ont incité des pays tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et la Pologne à mettre en place des programmes de dépistage ciblant les fumeurs ou ex-fumeurs de plus de 50 ans.
Le pneumologue Couraud insiste sur le fait que le facteur de risque le plus déterminant pour ce type de cancer est non seulement la quantité annuelle de cigarettes fumées, mais surtout la durée totale de la consommation tout au long de la vie. Ces données soulignent l’importance cruciale du dépistage précoce, offrant ainsi une opportunité d’améliorer significativement les taux de survie.
En conclusion, cette étude internationale offre une lueur d’espoir dans la lutte contre le cancer du poumon. Le dépistage précoce, associé à des interventions chirurgicales opportunes, pourrait transformer le pronostic pour de nombreux patients, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère dans la gestion de cette maladie dévastatrice.