Elle est définie comme étant une maladie mentale même si l’entourage de la personne concernée ne pense pas qu’il s’agit d’une pathologie. La phobie, cette peur irraisonnée d’une chose ou d’une situation, est en fait une peur pathologique qui prend une ampleur démesurée par rapport à un élément ou à un aspect de l’environnement jugé par l’individu comme un étant un danger pour lui.
Il existe plusieurs types de phobies, mais la claustrophobie (peur des espaces fermés), l’agoraphobie (peur de la foule et des espaces ouverts), la peur d’objets spécifiques ou d’animaux, l’anxiété sociale (ou l’anxiété du comportement face à autrui et la peur d’être jugé) sont les plus vécues.
Cette peur panique s’exprime différemment d’une personne à une autre, elle se manifeste généralement par une angoisse subite, des palpitations, une augmentation du rythme cardiaque, des sueurs froides, un état proche de la syncope, des troubles du sommeil et des troubles gastro-intestinaux.
Les phobies, lorsqu’elles sont trop importantes et trop visibles, sont invalidantes vis-à-vis de la société et affectent l’existence des personnes phobiques, comme c’est le cas avec l’agoraphobie, la claustrophobie, la phobie d’impulsion (la peur de commettre un acte violent ou choquant) et d’une façon générale toutes les phobies sociales.
Cela peut aller jusqu’à une situation de dépression quand on en arrive à la peur de mourir ou celle de devenir fou. Dans ce genre de situation, le choix est vite porté sur la prescription d’anxiolytiques alors que le mieux est d’opter pour une thérapie comportementale, le traitement par antidépresseurs et anxiolytiques devant être laissé en dernier recours comme traitement complémentaire.
En fait, la prise en charge dépend de la personne phobique, selon que son état soit grave ou pas. Lorsque celle-ci arrive à gérer sa phobie et que sa situation ne la fait pas souffrir, l’intervention extérieure (médicaments ou psychanalyse) n’est pas nécessaire.
Nadia Rechoud