La famille de la vieille Tassadit n’a rien vu venir, le corps de l’octogénaire ne manifeste aucun signe de maladie. On sait qu’elle est fatiguée et amaigri, mais on rattache cette situation à son âge avancé. Son état général ne prête pas à l’inquiétude, ce qui justifie qu’on l’a laissée tranquille comme elle le demande souvent quand il s’agit d’une consultation médicale. Puis, certains symptômes font leur apparition, notamment des douleurs à l’abdomen, des vomissements et une coloration jaune de la peau. Ces signes ne manquent pas de susciter l’appréhension des proches de la vieille femme, qui à ce stade de l’état de santé de celle-ci, ne peuvent spéculer longtemps sur la nature de sa maladie. L’avis d’un médecin s’impose pour en savoir davantage. Une série d’examens sont prescrits, et au doute succède la certitude que la grand-mère souffre d’un cancer avancé de la vésicule biliaire qu’il était pratiquement impossible de détecter en l’absence de signes avant-coureurs de la maladie. « Sa vésicule était comme du papier (les parois étaient calcifiées, ce qu’on appelle vésicule porcelaine ndlr), elle était déjà calcifiée au moment de l’examen médical » font remarquer les proches de la malade dont la pathologie était donc à la phase terminale et dont le décès n’a pas tardé.
Nadia Rechoud