En marge de la Journée de formation en pharmacovigilance et matériovigilance, organisée, jeudi passé, à Alger, la directrice générale du Centre national de pharmacovigilance et matériovigilance, le Pr Nadjet Loumi Mededjel, a déclaré à Esseha que cette formation dédiée aux professionnels de la santé dans le cadre de la pharmacovigilance et matériovigilance vise la mise en place « d’un réseau de pharmaco-oncologie qui soit directement relié au CNPM pour que les notifications nous parviennent de façon plus aisée et qu’il y ait une évaluation qui a déjà été faite au préalable ».
Pour la DG du CNPM : « il va y avoir une plateforme pour la notification et pour la déclaration des effets indésirables qui relèvent des médicaments de cancérologie ».
Elle expliquera que dans le large spectre de médicaments génériques ou princeps consacrés à la cancérologie, le centre a déjà reçu des réclamations, suite à quoi, des enquêtes au niveau des services cliniques publics et privés et même au niveau des pharmacies publiques et privées » ont été lancées.
Dans ce cas « un comité représenté par des représentants du ministère de la santé, de l’Agence nationale du médicament, de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et bien sûr du CNPM ainsi que des utilisateurs se réunit alors pour prendre une décision, pour voir si on doit donner uniquement des recommandations d’utilisation, dans le cas où le médicament a été mal utilisé ou procéder au retrait de quelques numéros de lots, s’il s’avère qu’il y en ait qui posent problème. Bien-sûr, il arrive que toute la molécule soit retirée mais c’est très rare, généralement, il s’agit seulement de lots ».
De son côté, le Pr Asma Kerboua, chef de service de l’unité hommes au CPMC, estimera que « c’est une formation très importante avec une partie théorique puis, l’après-midi, des ateliers incluant des cas réels de pharmacovigilance. Le but, c’est d’avoir une plateforme du CNPM, Dans chaque service, il y aura un médecin rapporteur pour tout ce qui est effets indésirables des médicaments ou du matériel médical, tout cela dans le but d’optimiser l’efficacité des traitements en oncologie ».
La mise en place de ce réseau national de pharmaco-oncologie va indubitablement permettre la prise en charge des malades avec un traitement adéquat et sûr et c’est l’un des points sur lesquels insistera le Pr Nadjet Loumi Mededjel en estimant que « le plus important pour nous, c’est que le citoyen algérien sache qu’il y a une institution qui est là pour le protéger. On est là pour recueillir des notifications pour la protection du malade algérien ».
Hassina A.